Le Festival d’Avignon aura lieu du 7 au 26 juillet pour sa 76ème édition. Ce sera l’occasion de découvrir au moins l’une de ces 10 pièces.
Tous les résumés des pièces sont à retrouver sur le site du Festival d’Avignon.
Ma jeunesse exaltée ,du directeur du Festival d’Avignon Olivier Py
Pour sa dernière édition à la tête du Festival d’Avignon, Olivier Py présente une envolée de 10 heures sur « une jeunesse indomptable ». Le personnage principal est Arlequin, une figure mythique de la comédie qui devient « le héros flamboyant d’une quête vers la transcendance ». Pour cette épopée, Olivier Py fait appel à ses compagnons de toujours mais aussi à une nouvelle génération d’interprètes.
Le Moine noir de Kirill Serebrennikov
Le metteur en scène et cinéaste russe adaptera la nouvelle du célèbre poète Antone Tchekhov de 1894. Celle-ci raconte l’histoire d’Andreï Kovrine, un intellectuel emporté par ses espoirs de liberté et de grandeur qui décide de prendre du repos à la campagne chez son ami et sa fille. Mais il voit apparaître le fantôme d’un moine qui hante son séjour et le fait sombrer dans la folie. Le cinéaste présente cette pièce après avoir fait l’objet d’appels au boycott malgré sa prise de position antiguerre.
ANIMA de Noémie Goudal et Maëlle Poésy
A travers un dispositif vidéo et musical et la prestation de l’artiste, ANIMA expose le public à une sensation physique du temps. La pièce, inspirée de recherches en paléoclimatologie et d’études sur notre perception des milieux clos, s’intéresse aux « métamorphoses invisibles des paysages et des lieux avec lesquels nous cohabitons ». ANIMA va jusqu’à nous interroger sur nos besoins de repères spatiaux et temporels.
Iphigénie d’Anne Théron
Pour ce Festival d’Avignon, Anne Théron réadapte le mythe antique de la famille des Atrides. Le roi de Mycènes Agamemnon doit sacrifier sa fille Iphigénie pour convoquer les vents permettant de rallier Troie pour gagner la guerre. Mais dans cette version écrite par Tiago Rodrigues, la destinée des hommes ne dépend plus de la volonté des dieux. Leur choix est donc rendu encore plus difficile.
Nid de cendres de Simon Falguières
13 heures. C’est la durée de cette pièce du jeune dramaturge et metteur en scène Simon Falguières. Nid de cendres raconte l’histoire d’un comédien réel et d’une princesse fictionnelle qui finiront par fusionner sur le plateau. Ce sont ainsi le monde des rêves et le monde de l’actualité qui doivent s’unir pour se sauver. Ce spectacle fleuve, le plus long du Festival d’Avignon 2022, est constitué de 7 pièces et interprété par 17 comédiens aux 60 personnages et 200 costumes.
Richard II de Christophe Rauck
Christophe Rauck adapte le chef d’œuvre de Shakespeare inspiré par le règne de Richard II d’Angleterre. Dans cette pièce, ce dernier bannit Henri Bolingbroke qui lui demande la justice pour le meurtre du duc de Gloucester. Or, c’est Richard II lui-même qui est meurtrier et qui met son règne et son royaume en péril suite à sa décision. L’œuvre offre une réflexion sur l’exercice du pouvoir mais aussi sur le peuple.
La tempesta d’Alessandro Serra
Le metteur en scène italien adapte lui aussi une œuvre de William Shakespeare pour ce Festival d’Avignon 2022. C’est la deuxième fois pour lui après son adaptation Macbettu en langue sarde. La pièce emmène les spectateurs dans un autre monde en ajoutant une dimension politique à l’œuvre. Mais l’adaptation d’Alessandro Serra est surtout un véritable hommage au théâtre.
Le septième jour de Meng Jinghui
Dans cette pièce, le metteur en scène chinois Meng Jinghui s’intéresse à la vie après la mort en adaptant le roman de Yu Hua. Le protagoniste Yang Fei vient de mourir dans une explosion et croise d’autres morts dont des membres de sa famille mais aussi des joueurs d’échecs. Le septième jour met ainsi en scène ce monde plein d’errances et de faits divers.
Anaïs Nin au miroir d’Elise Vigier
« L’action se déroule sur une scène de théâtre où git une caloge, cabane bricolée à partir de la carcasse d’un bateau de pêcheur. » Des comédiens y répètent une pièce qui porte sur la vie et l’œuvre de l’écrivaine franco-cubaine Anaïs Nin. Mais celle-ci finit par surgir, fantomatique, et par hanter les mots des comédiens. Cette œuvre constitue une enquête sur le réel mais aussi un véritable éloge à l’art comme appui pour décider de son propre destin.
Solitaire de Sofia Adrian Jupither
Basé sur l’œuvre du poète et metteur en scène suédois Lars Norén, Solitaire met en scène un groupe de personne enfermé dans une pièce économe qui doit survivre à cette situation. Les personnages se retrouvent alors seuls face à eux-mêmes et face au groupe, sans repère. Le dialogue « prosaïque, humoristique et affolé » laisse place à « des destins humains qui nous font écho ».
Il y en aura donc pour tous les goûts durant cette 76ème édition du Festival d’Avignon !
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