Après l’attaque du Hamas envers Israël et la réponse de ce dernier, la tension est très tendue au Proche-Orient. Depuis mardi, le président français se déplace à travers la région pour rencontrer les chefs d’Etats. Hier, c’était en Israël qu’il a débuté son parcours. Aujourd’hui il doit rencontrer le roi de Jordanie, Abdallah II.
Deux semaines après l’attaque du Hamas en Israël, Emmanuel Macron a entamé, ce mardi 24 octobre, un déplacement au Proche-Orient. Hier, il s’est d’abord rendu en Israël pour rencontrer Benjamin Nétanyahou, le premier ministre israélien. Il a ensuite poursuivi sa route en Cisjordanie pour parler avec Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne. Il est aujourd’hui en Jordanie pour rencontrer Abdallah II, le roi de Jordanie.
Emmanuel Macron rencontre Benyamin Nétanyahou…
Depuis l’offensive du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre, les relations entre la Palestine et Israël sont plus que tendues. Israël a déclaré la guerre au Hamas, mouvement terroriste, qui est l’auteur de l’attaque. Le bilan humain est sans appel : 1 400 morts. Ce sont en très grande majorité des civils, parmi lesquels il y a 30 Français ou Franco-Israéliens. À Gaza, le nombre de pertes humaines est glaçant, on décompte plus de 5 000 morts, après la réponse d’Israël. Parmi ces morts, la plupart étaient des civils selon le ministère de la santé de l’enclave administrée par le Hamas.
Emmanuel Macro a commencé son déplacement au Proche-Orient mardi en Israël. Il a fait de la question des otages et des victimes françaises de cette attaque sa priorité. Le président français a pu rencontrer les familles endeuillées et inquiètes dès son arrivée à l’aéroport de Ben-Gourion. Macron leur a assuré que tous les otages devraient être libérés. Il a tenu également à remercier les intermédiaires qui avaient déjà aidé à la libération de quatre d’entre eux.
Après un entretien avec le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, à Jérusalem, le président français a présenté les “condoléances” d’un “pays ami, éploré devant l’acte terroriste le plus terrible de [l’]histoire [d’Israël] et saisi par [le] chagrin et [la]douleur”. “Je vous apporte aujourd’hui l’émotion et la solidarité des Français“, a-t-il poursuivi. “Nos deux pays sont liés par le même deuil.“
…puis Mahmoud Abbas
Dans la même journée, Emmanuel Macron n’a pas manqué de rencontrer Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne, à Ramallah en Cisjordanie. Dans un entretien entre les deux hommes, le président français a rappelé qu’il fallait “accepter le droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un Etat en paix et en sécurité au côté d’Israël“. Il a également estimé qu’il fallait “accepter le droit légitime des Palestiniens à disposer d’un territoire et d’un Etat en paix et en sécurité au côté d’Israël“.
Mahmoud Abbas a appelé le chef de l’Etat français “à faire cesser cette agression” tout en faisant porter à l’Etat hébreu “et aux pays qui le soutiennent la responsabilité du conflit“. “Je vois, j’entends les souffrances des populations civiles à Gaza“ et “rien ne saurait les justifier“, a répondu le président français à cet appel. Il a également appelé à une protection humanitaire sans évoquer la “trêve humanitaire” pouvant déboucher sur un cessez le feu.
Cependant, Emmanuel Macron maintenant que Mahmoud Abbas avait eu “des propos très clairs pour condamner cette attaque terroriste et pour condamner le Hamas” lors d’un entretien à huis clos.
Une coalition internationale
Si la France affirme le droit d’Israël à se défendre dans le respect du droit international, Emmanuel Macron n’a pas manqué de proposer que la coalition internationale soit mise en place. Elle fut créée en 2014 sous la houlette des Etats-Unis pour combattre l’organisation Etat islamique en Syrie et en Irak. Macron souhaite la faire appliquer pour qu’elle “puisse lutter aussi contre le Hamas“. “La lutte doit être sans merci, mais pas sans règles, car nous sommes des démocraties qui luttons contre des terroristes, des démocraties donc qui respectent le droit de la guerre et assurent l’accès humanitaire” aux populations de Gaza, a-t-il ajouté.
Le président français met en garde contre “une conflagration régionale dont chacun sortirait perdant“. Il a appelé le régime iranien et ses alliés régionaux, “le Hezbollah” libanais et “les houtistes au Yémen“, à “ne pas prendre le risque inconsidéré d’ouvrir de nouveaux fronts”, alors que la situation est très tendue à la frontière avec le Liban. À travers ces paroles, il espère que le conflit israélo-palestien ne s’élargira pas.
Une visite en Jordanie visant à prévenir l’escalade militaire au Proche-Orient
Arrivé hier à Amman en Jordanie, Emmanuel Macron doit rencontrer le roi de Jordanie, Abdallah II à 11h. L’objectif de sa visite vise à prévenir l’escalade militaire au Proche-Orient. Il doit également évoquer ce matin la réactivation du “processus politique” en vue d’une “solution à deux États”, palestinien et israélien, visant en paix et en sécurité côte à côte, a précisé la présidence française. Emmanuel Macron souhaite faire part de sa proposition de “coalition” internationale pour “lutter” contre le mouvement islamiste palestinien à la région. Selon les informations de TF1/LCI, Emmanuel Macron se rendra en Egypte pour rencontrer le président Abdel Fattah Al-Sissi, autre protagoniste de la crise dans la région.
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