Le Mont Everest a fait une nouvelle victime. Samedi, le corps d’un alpiniste russe a été retrouvé à prés de 6 553 mètres d’altitude. La cause du décès : il serait tombé malade alors qu’il se trouvait en phase d’acclimatation dans un camp. C’est la deuxième victime de l’Everest depuis avril. Les sommets du monde laissent quelques traces parfois tragiques, retour sur 5 ascensions en montage à l’issue tragique.
L’alpiniste David Sharp
Décédé en mai 2006 dans la grotte de Green Boots lors de l’ascension de l’Everest en solitaire, il meurt de froid et est retrouvé en hypothermie à l’intérieur de la grotte, un repère pour bon nombre d’alpinistes lors des ascensions sur “le toit du monde“. Il aurait pu être sauvé mais il a été ignoré. Malheureusement, alors qu’il était dans un état déjà critique, assis à droite de la grotte en serrant ses genoux, sans aucun masque à oxygène et avec des cristaux de glace sur ses cils, un groupe d’alpiniste le voit sans rien faire, un second groupe passe devant lui dans la nuit sans rien faire non plus pensant que l’homme se reposait. C’est l’alpiniste Maxime Chaya, le premier Libanais à avoir grimpé l’Everest, qui s’inquiète réellement pour David. Le Libanais appelle les secours via sa radio mais l’état de David Sharp est beaucoup trop avancé pour lui venir en aide. Les yeux, le nez et la bouche ont finit par noircir à cause du froid, il ne respire presque plus. Mais Maxime Chaya, alors qu’il ne lui reste que 90 minutes d’oxygène, reste tout de même aux cotés de David avant de le quitter pour redescendre. Un groupe qui était passé devant un peu plus tôt repasse de nouveau devant David et arrive à obtenir quelques mots : “ Mon nom est David Sharp. Je fais partie d’Asana Trekking et je veux seulement dormir“.
Au matin du 16 mai, une équipe coréenne rapporte à la radio que le “grimpeur aux bottes rouges” est maintenant mort.
Une mort qui a fait du bruit et qui a scandalisé. Certains accusent les autres d’avoir ignoré les appels radios ou d’avoir délibérément refusé de venir en aide à David. Mark Inglis, un alpiniste de renom, a déclaré dans une interview en 2006 que plus de 40 personnes étaient passé devant David Sharp sans lui porter assistance.
Bertolomé Calafat, la mort à 7 500 m d’altitude
Surnommé “Tolo“, c’est un alpiniste espagnol tragiquement décédé sur l’Annapurna, une chaine montagneuse de l’Himalaya au Népal. Père de deux enfants, âgé de 39 ans, il était parti accompagné du vétéran Juanito Oiarzabal et Carlos Paumer, un autre alpiniste, pour monter jusqu’au sommet de l’Annapurna. Victime d’un œdème cérébral, il a fini bloqué, incapable de bouger sur une paroi à 7 500 mètres d’altitude. L’hélicoptère n’a pas pu le localiser à temps et à fini par annoncer la mort de l’homme à la radio. Les trois Espagnols avaient escaladé la veille la montagne.
Muhammad Ali Sadpara
Alpiniste pakistanais, il faisait partie d’une équipe qui avait réussi la toute première ascension du Nanga Parbat, le neuvième plus haut sommet du monde (Himalaya 8 125 mètres). Mais c’est au Pakistan, sur le massif du Karakoram, au sommet du K2, le deuxième sommet le plus haut du monde que l’alpiniste trouve la mort. La “montagne Sauvage ” ou encore “la montagne sans pitié” a une difficulté particulière pour gravir son sommet. Muhammad fait de sa passion pour l’alpinisme son métier en commençant à accompagner des expéditions étrangères.
Il disparait tragiquement sur le K2 avec le Chilien Juan Pablo Mohr et l’Islandais John Snorri en février 2021. Les autorités cessent les recherches des trois alpinistes et annoncent officiellement leur décès.
Antonio Sykaris
Alors qu’il venait de réussir l’ascension d’un des plus hauts sommets de la planète, le Dhaulagiri (8 167 mètres) , le grec Antonio Sykaris est mort en descendant du sommet. Ce n’était pourtant pas sa première expérience, entre Annapurna, Everest, Lhotse, il avait l’habitude de grimper sur les plus belles montagnes. Il avait tout de même réussi à gravir le sommet du Dhaulagiri, félicité par le monde entier, mais la descente lui coutera la vie. Il s’est effondré de fatigue et avec un gros manque d’oxygène 15h après une lutte acharnée sur la descente.
Le couloir de la mort
Comment parler des drames en montagne sans évoquer le couloir de la mort. L’une des zones les plus dangereuses et les plus meurtrières, qui a fait 102 morts en 20 ans . Le danger du Mont-Blanc et de ce couloir du Goûter est les fortes chutes de pierre. Les professionnels de la montagne estiment qu’il est plus dangereux de traverser ce fameux couloir dans l’après-midi et en fin de journée que très tôt le matin. Malheureusement, les amoureux de la montagne ont tendance à passer dans la journée plutôt que le matin. Le couloir de la mort est très sensible à la force de l’eau comme en période de fonte des neiges donc en été.
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