Le candidat “anti-système” Javier Milei a remporté haut la main les élections présidentielles d’Argentine qui se sont tenues ce dimanche. Personnage controversé, il doit sa réputation à ses propos chocs en faveur d’un libéralisme débridé, contre le pape François ou encore sur l’avortement.
C’est un nouveau chapitre qui s’ouvre pour l’Argentine depuis dimanche 19 novembre. Javier Milei a été élu président à 55,7% face à l’actuel ministre de l’économie, Sergio Massa. Il est le président le mieux élu depuis le retour de la démocratie en 1983. Qualifié de “Trump argentin”, le député de la coalition La Libertad Avanza (“la liberté avance “), est investi en politique depuis seulement trois ans et réussi à faire beaucoup parler de lui à cause de ses propos très controversés.
“Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia”
Javier Milei a déclaré lors d’une interview réalisée au Chili, qu’il préférait la mafia à l’État, rapporte la revue Le Grand Continent . En définissant l’État comme son ennemi public numéro 1, il assure : “Entre la mafia et l’État, je préfère la mafia. La mafia a des codes, elle tient ses engagements, elle ne ment pas, elle est compétitive.” . Le Grand Continent rapporte également que le nouveau chef d’état argentin compare l’État à un “pédophile”. “L’État c’est un pédophile dans une école maternelle avec des enfants enchaînés et enduits de vaseline.”, a-t-il déclaré.
“Je suis le général AnCap”
Sûr de lui, voici les propos de l’ultra-libéral chef d’État argentin, Javier Milei : “Je suis le général AnCap [anarcho capitaliste]. Je viens de Liberland, une terre créée sur le principe de l’appropriation originelle de l’homme (…) Ma mission est de botter les fesses des keynésiens et des collectivistes de merde.”. Une tronçonneuse à la main, le nouveau président explique son programme libéral dans lequel il prévoit de couper “à la tronçonneuse” les budgets de l’État. Dans ses meetings, il met un point d’honneur à son nouveau rôle qui n’est pas de “guider des agneaux, mais réveiller des lions!”.
“Le ministère de la Femme, je l’éliminerais”
En promettant de supprimer “le ministère de la Femme“, Javier Milei menace le droits des femmes. “Dans mon gouvernement, il n’y aura pas de marxisme culturel. Et le ministère de la Femme, je l’éliminerai. Je ne m’excuserai pas d’avoir un pénis. Je n’ai pas à avoir honte d’être un homme blanc, blond, aux yeux bleu clair”, a-t-il déclaré en mai 2022. Dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, l’ancien économiste a sa manière bien à lui de déterminer quels ministères méritent d’être évincés.
L’avortement désigné comme “un meurtre aggravé”
Depuis 2020, l’avortement est autorisé pour toutes les femmes en Argentine. Mais Javier Milei a évoqué son intention de supprimer ce droit au nom du “droit illimité à la vie d’autrui”. Il affirme qu’il défend la vie qui commence dès la conception. “Lorsqu’on part d’un principe moral erroné, le résultat est immonde – comment peut-on considérer comme un droit acquis le fait de pouvoir tuer d’autres êtres humains ?”, a -t-il soutenu.
Le nouveau chef d’état n’hésite pas à comparer l’avortement à “un meurtre aggravé où il y a une énorme disparité de forces parce qu’une personne abuse de l’autre”, dans une interview le 15 août, comme le rapporte TV5 Monde.
“Le pape est le représentant du diable sur Terre”
Comparer le pape François au diable, c’est osé, mais le président ultra-libéral n’a pas froid aux yeux. “Le pape, je vais vous le dire en face, c’est le représentant du diable sur Terre. Il faudrait informer “l’idiot qui se trouve à Rome” que l’envie, qui est le fondement de la justice sociale, est un péché capital», a-t-il notamment affirmé. Des propos en lien avec le souhait du pape François de mettre la justice sociale au coeur de son pontificat.
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