5 éléments pour comprendre l’affaire Jean-Claude Romand

Mythomanie aggravée qui se finit en infanticide, feminicide et parricide. Les meurtres de Jean-Claude Romand ont fait trembler la France entière. 5 éléments pour comprendre l’affaire : 

Un rêve brisé : 

Jean-Claude Romand naît le 11 février 1954 à Lons-le-Saunier. Enfant unique, il excelle à l’école et passe son baccalauréat avec un an d’avance. Une affaire de bizutage le fait renoncer à son premier choix d’étude ; en 1972, il intègre une faculté de médecine à Lyon et réussit la première année. C’est en deuxième année que les choses se compliquent, Jean-Claude Romand ne passe pas son examen pour des raisons inconnues mais affirme à sa famille qu’il a réussi ce dernier. Cet instant marque le début de 20 années de mensonge. En effet, le futur criminel invente sa réussite dans les études et assure à ses proches qu’il obtient son diplôme ; en parallèle, il se réinscrit 12 fois en seconde année de médecine. 

20 années de mensonge : 

Pendant 20 années, Jean-Claude Romand fait croire à sa famille mais aussi à tout son entourage qu’il est un véritable médecin. Il s’invente médecin mais également chercheur à l’INSERM puis à l’OMS. Pour donner de la crédibilité à son mensonge, le faux médecin passe ses journées à lire des livres de médecines et à se renseigner sur les techniques médicales actuelles. Jean-Claude Romand devient si expert en médecine qu’il crédibilise son profil notamment auprès de vrais médecins et chirurgiens qui ne doute pas une seconde de la véracité de son histoire. 

Le criminel faisait illusion de son salaire en extorquant de l’argent à ses proches ou encore en vendant des faux médicaments contre le cancer. 

C’est vers la fin de l’année 1992 que les soupçons commencent à émerger de la part de ses proches ; sa femme se plaint de ne jamais pouvoir le joindre à son bureau et un de ses amis découvre qu’il n’est pas sur le registre des chercheurs de l’OMS. 

Le passage à l’acte :

Le secret de Jean-Claude Romand s’apprêtait à être découvert quand il décide de passer à l’acte. Le samedi 9 janvier 1993, il exécute sa femme avec un rouleau à pâtisserie puis ses deux enfants (7 et 5 ans) à la carabine. Dans la foulée, le meurtrier reprend son quotidien en rangeant la maison puis en allant acheter son journal. Quelques heures après, il va déjeuner chez ses parents, les tuent de dos à la carabine puis tire sur le chien. Il rentre ensuite chez lui, imbibe ses victimes d’essence et met le feu à la maison familiale dans laquelle il reste ; il est sauvé par les pompiers. 

Réclusion criminelle “à perpétuité”

À la suite des 5 meurtres, il ne sera pas compliqué pour la police de remonter jusqu’à Jean-Claude. Celui-ci est jugé pour “homicides, tentative d’assassinat, incendie volontaire et abus de confiance”. Il sera condamné à la réclusion criminelle à perpétuité dont 22 années de peine de sûreté. Jean-Claude Romand est incarcéré à partir de 1996 à la maison centrale de Saint-Maur dans la banlieue de Châteauroux (Indre). 

Libération 

Au terme de ses 25 années de prison, en 2018,  le criminel demande sa remise en liberté conditionnelle. La requête est refusée une première fois en février puis acceptée en avril 2019. La remise en liberté conditionnelle sous conditions a eu lieu le 28 juin 2019. À partir de cette date, Jean-Claude Romand a eu pour obligation de porter le bracelet électronique pendant 2 ans et a eu l’interdiction formelle de se rendre dans les régions : Ile de France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Sa période de probation prend fin en juin 2021. 

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