Surnommé le “clown tueur”, John Wayne Gacy se transformait en véritable prédateur à la tombée de la nuit. Retour sur le récit d’un des serial killers américains les plus célèbres.
Il a inspiré Stephen King pour son roman Ça, Ryan Murphy pour American Horror Story et désormais il fait l’objet d’une mini-série criminelle : John Wayne Gacy, alias le clown tueur, vient de débarquer sur Netflix. Divisé en trois épisodes d’une heure, le documentaire retrace le parcours d’un homme à l’allure ordinaire devenu le tueur le plus connu des États-Unis.
Une enfance compliquée
John Wayne Gacy naît en 1942 et grandit à Chicago dans l’Illinois. Très jeune, on lui diagnostique une maladie cardiaque. En plus de cela, à la maison, il subit les multiples humiliations de son père alcoolique et violent. Le jeune garçon plie finalement bagage à ses 17 ans en direction de Las Vegas. Soit huit ans après avoir été violé par un ami de la famille. Là-bas, il y décroche un job en tant que concierge dans un funérarium. C’est à ce moment précis que John Wayne Gacy va basculer du côté obscur.
Ce dernier commence alors à se découvrir une passion pour les cadavres, à un tel point qu’il se fait virer pour “acte de nécrophilie”. Mais qu’à cela ne tienne, John réussit à se trouver d’autres boulots : d’abord ouvrier, puis gérant de magasin de vêtements et ensuite directeur de trois restaurants de la chaîne de fast-food Kentucky Fried Chicken.
Le début de la dérive
John Wayne Gacy épouse sa collègue Marylynn Myers en 1965. À la fois entrepreneur et père de famille, il a le profil du citoyen parfait. En dehors de ses heures de travail, il va même jusqu’à se déguiser en Pogo le clown (nom de scène attribué à son personnage) pour distraire les enfants de l’hôpital local. Tout allait pour le mieux… Sauf qu’en 1968, John est accusé de tentatives de viol sur un de ses employés adolescents. Il écope de 10 ans d’emprisonnement pour “sodomie”, qui se transformeront en 18 mois accompagnés d’une mise en liberté conditionnelle.
Pendant sa période d’incarcération, sa femme décide de divorcer. Son père est décédé à sa sortie donc il retourne vivre à côté de chez sa mère qu’il affectionne tant. John Wayne Gacy semble retrouver une vie à peu près normale. Mais rebelote ! Il agresse sexuellement de nouveau trois jeunes salariés dans sa nouvelle entreprise de construction dont il est le patron. Sa deuxième femme, Carole Hoff, le quittera en 1976 suite à la découverte de sa bisexualité et de ses magazines pornographiques gays.
La face cachée de l’iceberg
Ce que personne ne savait, c’est que John Wayne Gacy avait commis son premier meurtre en janvier 1972. Depuis plusieurs années, Pogo le clown arpentait en voiture les alentours d’un parc rempli de prostitués près de chez lui. Il choisissait à chaque fois une proie. Bien souvent, il s’agissait de jeunes hommes désorientés âgés de 15 à 20 ans. Un joint ou une bouteille d’alcool suffisaient parfois à attirer les ados dans son antre. Dans le cas où elles ne voulaient pas, il jouait de ses tours de passe-passe en leur mettant des menottes par surprise, les obligeant à le suivre.
Aucun d’entre eux ne pouvait imaginer ce qu’il allait lui arriver. Torture, viol, meurtre… Durant six ans, John Wayne Gacy faisait subir les pires horreurs à ses victimes.
Une surprise pour la police
En décembre 1978, la police arrête John dans sa voiture. Il est suspecté de la disparition de Robert Piest, un garçonnet de 15 ans ayant travaillé pour lui. Une fois arrivées à son domicile, les forces de l’ordre vont se rendre compte du drame. Ce ne sont pas moins de 26 cadavres qui sont retrouvés dans son sous-sol, trois dans son jardin et quatre autres dans la rivière non loin de sa maison. Les autorités ne réalisent pas de ce qu’elles viennent de voir.
“Kiss my ass”
John Wayne Gacy est alors condamné à la peine de mort par la justice américaine. Durant son court séjour à la prison de Joliet, il s’occupe en dessinant de nombreuses peintures de clown et autres personnages de dessins animés en tout genre. Son existence s’arrêtera finalement le 10 mai 1994, par injection létale. “Kiss my ass“, voici les derniers mots que John, alors âgé de 52 ans, prononcera au gardien de prison avant de rendre l’âme.
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