Richard Ramirez surnommé “Night Stalker”, en français le “Traqueur de la nuit”, a marqué l’histoire des États-Unis dans les années 1980. Ce tueur en série fut en activité durant 14 mois. Son histoire a été relatée dans de nombreux documentaires et a été vu dans la série American Horror Story.
Qui est Richard Ramirez ?
Ramirez est originaire de la ville d’El Paso, au Texas, où il naît le 29 février 1960. De son vrai nom Ricardo Muñoz Ramírez Leyva, il est le fils de Mercedes Muñoz et Julian Ramirez, tout deux immigrés mexicains. Il est le petit dernier d’une fratrie de sept enfants. Catholique, sa mère tente de les guider “vers le chemin du Seigneur”, mais Richard ne s’y intéresse pas. Dès l’enfance, il est victime de violences par son père. Il noue un lien très fort et vite avec son cousin Miguel, aussi appelé Mike.
Ce dernier est un vétéran de la guerre du Vietnam. L’éducation de Ramirez se fait à base de photos de femmes que son cousin avait violé et de clichés de Mike posant aux côtés de ses victimes décapitées. Mike apprend également au jeune homme à tirer et lui enseigne des techniques pour tuer. Ramirez décide finalement d’aller vivre chez lui. Mais le 4 mai 1973, un accident vient perturber leur cohabitation. Mike tue sa femme d’une balle, Ramirez, alors âgé de 13 ans, est témoin de cette scène. Plus tard, c’est chez sa grande soeur et son mari qu’il logera. Toujours dans cette ambiance malsaine, son beau-frère passe ses nuits à espionner des femmes tout en prenant l’adolescent sous son aile. De part cette enfance chaotique, Ramirez s’intéresse au sexe et développe un penchant pour le satanisme.
En 1977, alors qu’il a 17 ans, il est interné dans un centre correctionnel pour jeunes accusé d’une série d’infractions mineures. Cinq ans plus tard, en 1982, il est arrêté et jugé pour possession de marijuana. Cependant, il est mis en probation avec des accusations.
Le début d’une série de meurtres
En 1980, le jeune Ramirez arrive à Los Angeles. N’ayant pas d’emploi, il doit trouver un moyen d’obtenir de l’argent. Il se réfugie alors dans la drogue et cambriole des maisons pour survivre. Mais les simples vols de bijoux et d’électro ménager sont de courtes durée. En 1984 que Ramirez commet son premier meurtre rue Glassell Park. Jennie Vincow fut sa première victime. Agée de 79 ans, cette vieille dame subit une agression sexuelle de la part du tueur et décède après avoir été poignardée à plusieurs reprises.
Durant 14 mois, Richard sème la terreur dans la ville. Ramirez est un tueur particulier car il ne procède pas comme ses confrères. Le schéma traditionnel voudrait qu’il ramène ses victimes chez lui, or, il s’introduit chez elles, les violent et les tuent. Après plusieurs meurtres et agressions, les policiers de Los Angeles établissent un portrait robot de Richard : un homme âgé entre 25 et 30 ans, grand, maigre, brun et hispanique.
Traqué à travers toute la ville de Los Angeles, Ramirez déménagea à San Francisco pour continuer ses sorties meurtrières. Ses meurtres n’étaient pas prémédités, il tuait par envie quand l’occasion se présentait. Hommes, femmes, blancs, orientaux, jeunes, vieux, tout le monde pouvait être sa victime. En tout, ce sont 13 personnes à qui Ramirez a ôté la vie.
Une passion pour le satanisme
Le meurtre de Malvia Keller, 83 ans, institutrice à la retraite et de sa soeur invalide Blanche Wolfe, 79 ans ans marqua l’attachement de Ramirez au satanisme. Le tueur avait dessiné un pentagramme inversé sur la cuisse de Malvia avec du rouge à lèvres. Un second pentagramme était dessiné sur l’un des murs de la chambre de Blanche Wolfe. Un détail vient apporter des précisions sur le fanatisme du tueur par rapport au satanisme. Grand fan de heavy metal, on dit que la chanson préférée de Ramirez s’appelait “Night Prowler” du groupe AC/DC. La chanson évoque la peur ressentie par une personne lorsqu’elle est seule chez elle le soir car quelqu’un s’approche. Il l’écoutait quand il chassait ses victimes. Cette anedocte lui donnera le surnom de “Night Stalker”.
Arrestation et procès
Richard Ramirez décide de retourner à Los Angeles. Il est identifié grâce à une empreinte laissée dans une voiture. Voyant sa photo diffusée dans les médias, il cherche à se cacher. Le 31 août 1985, un groupe de résidents des quartiers de Los Angeles le repère, alors qu’il tente de voler des voitures, et décide de le pourchasser. Une fois arrêté, il assure ne pas être l’auteur de ses meurtres et fait tout pour retarder le procès. Près de trois ans après son arrestation, le 22 juillet 1988, le processus de sélection des jurés commence. L’affaire a duré un an en raison du nombre de témoins et de l’abondance de preuves.
Le 7 novembre 1989, Richard Ramirez est reconnu coupable de treize meurtres, onze viols, cinq tentatives de meurtre et de quatorze vols aggravés avec effraction. Il se présente au tribunal comme un sataniste avec des pentacles dessinés sur la paume de ses mains. Lors de son procès, il dit :
« Vous ne me comprenez pas. Vous n’en êtes pas capables ! Je suis au-delà de votre expérience. Je suis au-delà du Bien et du Mal… »
Ramirez écope de la peine de mort et est incarcéré à la prison de San Quentin en Californie. Il est décédé à 53 ans, le vendredi 7 juin 2013, de “causes naturelles” au Marin General Hospital, selon les services correctionnels de Californie.
Une idole malgré lui…
Pendant son procès, la jurée Cindy Haden, tombe follement amoureuse du tueur. Le jour de la Saint-Valentin, elle lui offre un cupcake avec écrit « Je t’aime » sur le glaçage, en plein milieu du procès. Elle a finalement voté coupable au moment du procès. Ramirez ne lui en a pas voulu et l’a même invité à venir lui rendre visite en prison. Elle a par la suite demandé à avoir une licence de détective pour accompagner l’avocat de Ramirez dans ses visites privées en prison. En 1996, Ramirez se marie avec Doreen Lioy, une journaliste indépendante, qui lui avait écrit 75 lettres d’amour en 11 ans, et était persuadée de son innocence.
Avec la saison 9 d’American Horror Story intitulée 1984, Ramirez est mis en avant à l’écran. Des édits sur les réseaux sociaux n’ont pas tarder à être publié, notamment sur TikTok. Musiques entraînantes, effets de montages et paroles explicites, ces édits idolâtrent le tueur en effaçant presque ses actes macabres…Cette lubie des “beaux” tueurs en série n’est pas nouvelle. Ce phénomène a déjà été vu avec le serial killer Ted Bundy.
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