Cet été nous replongera dans une série de faits divers qui avaient terrorisé toutes les Landaises de 1985 à 2002, à l’approche d’une nouvelle série choc sur Roland Cazaux, celui que l’on surnommait « Le Chat ».
La fiction s’emprunte à la réalité
Marié, père de famille aimant, employé sérieux et appliqué, Roland Cazaux laissait pourtant libre court à ses instincts et pulsions sauvages et primitives le soir venu… La mini série signée France 2 et écrite par la créatrice de la remarquable série « Philharmonia », Marine Gacem, retrace l’histoire de ce « Monsieur tout le monde » qui violait sans une once de culpabilité une fois la nuit tombée.
Cette fiction Thriller inspirée d’une histoire vraie, celle de Roland Cazaux, agresseur frénétique de 36 femmes au moins, qui a été affublé du sunom « Le Chat » en raison de son Modus Operandi, pseudonyme qui prête son nom au titre de la série.
Le tournage de cette série exclusive devrait se dérouler durant la période estivale et ne devrait pas trop tarder à se montrer sur nos écrans, bien qu’aucune date en prévision n’est, pour l’heure, était avancée…
Sa vie avant de devenir le « Chat »
En plus du surnom de « Chat », Roland Cazaux était également appelé « l’homme-araignée » ou « le violeur du Sud-Ouest » par les médias. Mais comment cet homme, marié et père de deux jeunes garçons, a-t-il pu être revêtu de telles appellations ?
Le violeur habitait une maison voisine à son frère avec sa femme et ses deux fils et ils étaient tous deux des personnes aimées et connues de tous dans les Landes. Personne n’aurait pu se douter qu’un tel monstre aux instincts bestiaux, se tapissait dans l’ombre, bien enfoui à la vue de tous, sous l’apparence de ce contremaître en BTP model et père aimant…
À défaut du cliché de l’enfance tordue des violeurs et tueurs en série, l’ancien fan de rugby et son frère Serge, ont grandi dans un climat tout à fait ordinaire, sans jamais manquer de rien.
« C’est une personne joviale, qui aimait faire la fête avec ses nombreux amis, toujours prêt à rendre service. Il faut qu’il paie pour ce qu’il a fait subir à ces femmes. Il est prêt à s’excuser. Il regrette ses gestes mais n’arrive pas à s’expliquer pourquoi il les a commis. » confie Serge.
Première agression sexuelle et Arrestation
Sa frénésie de viols prend ses racines le 10 décembre 1982. Cagoulé, tapis dans l’obscurité de la nuit profonde, Roland Cazaux, alors même qu’il est en cavale pour avoir volé un chantier voisin, attend patiemment sa première victime. La malheureuse qui passait au mauvais endroit au mauvais moment, fut une jeune femme nommée Laure. Il la force à s’arrêter et à s’engager dans une sombre allée de la forêt avoisinante pour l’agresser sexuellement…
Mais Laure est maligne et courageuse, elle parvient à amadouer le prédateur en lui promettant son silence, son écoute et de le revoir prochainement. Roland Cazaux se confie alors à la jeune femme sur sa vie avant de se résoudre à la laisser partir.
Grâce à sa ruse, Laure porte plainte le lendemain contre lui, qui est alors âgé de seulement 24 ans. Il est arrêté le 12 décembre et est placé en détention provisoire en l’attente de son jugement. Il sera contraint à un traitement médical d’un an après sa libération. Les psychiatres qui l’ont examiné avaient prédit la suite des évènements en avertissant la Cour du pourcentage élevé de récidive pour le jeune homme. Malgré les mises en garde, il est relâché et se rencontre sa femme. Mais les experts avaient raison, son mariage n’apaise en rien les pulsions animales qui l’animent en son fort intérieur et ses désirs de viols de voient même renforcés après cette première expérience…
Viols à la chaîne et Modus Operandi
C’est en 1987 que Roland Cazaux met réellement en place sa série de viols à la chaîne et qu’il se voit revêtir du surnom de « Chat ». Il doit ce pseudonyme à son Modus Operandi très spécifique qui consistait à s’introduire la nuit chez les femmes qui seront victimes de ses sévices pour qu’elles ne puissent pas être capables de l’identifier. Mais également car, à l’instar de ces félins, il était d’une discrétion extrême et ne se faisait jamais repéré par ses proies, ce qui lui a permis d’assouvir ses vices pendant presque vingt ans.
Il s’assure toujours que les femmes qu’il agresse n’ait pas de compagnon ou que leur mari ne soit pas présent au moment des faits, par prudence de ne s’exposer à aucun danger ou problème.
Mécaniquement, pour ses 36 victimes en 14 ans, il ne change jamais sa méthode d’exécution. Comme un animal en chasse, il perce des trous dans les volets de ses futures proies pour s’assurer qu’elles soient bien seules, coupe l’électricité pour une obscurité optimale, attache les femmes avec des cordelettes et les viole.
Les officiers en charge des affaires prennent un temps conséquent à établir le lien entre tous ces viols orphelins sans parvenir à trouver de suspects. Malgré le nombre d’enquêteurs missionnés pour résoudre le mystère de cet agresseur sexuel, personne ne parvient à l’identifier et l’appréhender pour qu’il ne fasse plus de mal au gré de ses passages…
Sa dernière victime en date était originaire de Hossegor et elle fut la 36e malheureuse à subir ses sévices pervers.
Procès, Détention et Réinsertion
Suite à une vingtaine de crimes en liberté, Roland Cazaux est enfin arrêté, laissant derrière lui 36 femmes traumatisées, d’un viol ou d’une agression sexuelle, perpétrés par le prédateur.
Il est alors placé en garde à vue le 20 février 2002 alors qu’il est âgé de désormais 43 ans. L’agresseur avoue à ceux qui l’interrogent, le bilan affligeant de seize viols et de vingt tentatives.
Les psychologues qui l’ont examiné, affirment qu’il n’a pas de maladie mentale et qu’il éprouve de l’empathie pour ses victimes. Il est donc pleinement responsable de tous ses crimes et n’a jamais su se libérer, malgré les nombreuses années de thérapie qu’il a suivi, des pulsions et fantasmes pervers et bestiaux qui étaient tapies depuis trop longtemps au fond de ses entrailles.
Il est condamné, le 16 décembre 2005, par la Cour d’assises à 14 ans de réclusion criminelle, d’une période de sûreté de 10 ans, d’un suivi socio-judiciaire de 15 ans à compter de sa libération et d’une obligation de soins. De plus, il lui est formellement interdit d’établir le moindre contact avec ses précédentes victimes et de séjourner en Gironde, dans les Landes et dans les Pyrénées-Atlantiques durant dix ans.
Roland Cazaux est un détenu exemplaire tout au long de ses années de réclusion ce qui lui vaut plusieurs remises de peine et d’être relâché en février 2012, après avoir seulement purgé dix ans…
Malgré toutes les femmes qu’il a traumatisé à vie, il profite aujourd’hui de sa liberté et a même obtenu en 2022, l’autorisation de pouvoir séjourner de nouveau dans les départements qui lui était jusqu’alors interdit… La seule chose à espérer aujourd’hui, est que le suivi psychologique qu’il est contraint de respecter jusqu’en 2027, le guérisse une bonne fois pour toutes, de ses pulsions perverses et destructrices et que plus aucune femme n’ait à subir ses vices…
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