Plus que quarante jours avant la prochaine édition de Roland-Garros. Une belle opportunité pour revenir sur l’histoire de cette compétition devenue membre à part du patrimoine sportif français.
Un tournoi 100% français
Tout commence en 1891 avec la première édition des “Championnats de France de tennis sur terre battue“, créée à l’initiative des Union des Sociétés Françaises des Sports Athlétiques (USFSA). À cette époque, uniquement les joueurs français et étrangers licenciés dans des clubs de France peuvent participer. Une dizaine de participants sont alors au rendez-vous cette année-là. Côté masculin, c’est le britannique Henry Briggs qui ressort vainqueur des simples messieurs. Tandis que du côté des dames, personne n’est représenté, la compétition ne leur sera ouverte qu’en 1897.
Pour ses premiers pas, le championnat qui deviendra plus tard “Roland-Garros” ne connaît pas un grand succès. Bien au contraire… La majorité des tribunes sont vides et la presse ne répond pas présente. Néanmoins en 1903, la donne va changer. Le tennisman Max Decugis va être le premier à attirer les foules grâce à ces huit victoires entre 1903 et 1914. Il devient alors une star nationale, faisant parler de lui dans les journaux.
Ouverture de la compétition aux internationaux
Après une longue période compliquée durant laquelle “les Championnats du monde sur terre battue” vont faire de l’ombre à toutes les autres compétitions de tennis, le tournoi passe à un stade supérieur : il devient les “Internationaux de France“. La Fédération Française de Lawn Tennis (FFLT) ouvre enfin les portes aux joueurs étrangers, à l’exception des joueurs allemands et d’autres pays exclus de la Fédération Internationale.
“L’âge d’or du tennis français”
“Sur le court, c’est l’âge d’or du tennis français“, peut-on lire sur le site officiel de Roland Garros. En effet, de 1920 à 1926, la française Suzanne Lenglen surnommée “La Divine” enchaîne les triomphes, faisant d’elle la première vedette féminine du tennis. Le quatuor Henri Cochet, Jean Borotra, René Lacoste et Jacques Brugnon arrache, lui aussi, tout sur son passage en remportant à six reprises la coupe Davis. N’en déplaise aux concurrents des “Quatre Mousquetaires”.
La naissance du stade Roland-Garros
Nous sommes en 1927. Suite à leur victoire en coupe Davis face aux Américains à Philadelphie, les quatre pionniers français ramènent la finale de la compétition en France. Il s’agit de la tradition du Challenge round : “le vainqueur doit accueillir la finale du tournoi l’année suivante sur ses propres terres“, rappelle la Fédération Française de Tennis (FFT) . Ne disposant d’aucune structure à la hauteur d’un tel évènement, la construction d’un nouveau stade s’impose.
Les négociations débutent ainsi. Après discussions, le Stade français accepte de céder trois hectares près de Porte d’Auteuil à Paris. Son unique condition ? Que le nouveau stade porte le nom de l’un de ses membres. De ce fait, c’est le nom de Roland Garros qui est choisi par Emile Lesieur, le président du complexe sportif. Un hommage à son ami décédé 10 ans auparavant pendant la Première Guerre mondiale et connu pour être le premier aviateur à avoir réussi la traversée aérienne de la mer Méditerranée. Durant l’année 1928, le stade Roland-Garros est inauguré et marque le début des hostilités du tournoi portant le même nom.
90 ans d’existence
En 2018, Roland-Garros souffle ses 90 bougies. Au cours des dernières décennies, la compétition a vu passé des légendes du tennis. De Yannick Noah à l’australienne Margaret Court, en passant par le suisse Roger Federer ou encore le serbe Novak Djokovic, les courts de ce lieu emblématique ont accueilli des centaines de participants pour le plus grand plaisir de milliers de spectateurs. Parmi eux, un seul sportif se hisse au sommet : Rafael Nadal. Le célèbre tennisman espagnol est le plus titré de Roland-Garros avec un total de 13 victoires en simple messieurs.
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