Mercredi prochain, le président-candidat Emmanuel Macron et la candidate du RN, Marine Le Pen, se livreront pour la deuxième fois à l’exercice du débat d’entre-deux tours.
Cinq années après leur premier duel, les deux candidats en lice, qualifiés au second tour de la présidentielle, devront de nouveau séduire les millions de Français derrière leurs postes de télévision. Ce sont Gilles Bouleau (TF1) et Léa Salamé (France 2 / France Inter) qui s’occuperont d’animer le débat d’entre-deux tours pour cette élection. Le programme sera diffusé en direct ce mercredi 20 avril 2022 à partir de 21 heures sur la première et deuxième chaîne de la TNT.
Un “match retour” qui s’annonce endiablé durant lequel Emmanuel Macron et Marine Le Pen auront comme unique objectif d’en sortir vainqueur, afin d’espérer prétendre au poste de président de la République. Mais avant eux, d’autres sont aussi passés par là. Certain(e)s y ont d’ailleurs laissé une trace de par leurs propos marquants, leurs attaques sévères ou encore leurs attitudes arrogantes.
“Vous n’avez pas, monsieur Mitterrand, le monopole du cœur” – Valéry Giscard d’Estaing (1974)
25 millions, c’est le nombre de téléspectateurs présents depuis leurs salons pour ce débat d’entre-deux tours. Ce jour-là, l’ancien ministre des Finances, Valéry Giscard d’Estaing, balance la petite phrase qui fera basculer le sort en sa faveur.
“Vous êtes l’homme du passif” – François Mitterrand (1981)
Le 5 mai 1981, à la veille du second tour de l’élection présidentielle, le président sortant VGE fait une nouvelle fois face à François Mitterrand dans un face à face télévisé mouvementé. Son adversaire socialiste saisit, cette fois-ci, l’opportunité pour lui glisser un petit tacle : “Vous ne voulez pas parler du passé, je comprends bien, naturellement et vous avez tendance à reprendre le refrain d’il y a 7 ans « l’homme du passé ». C’est quand même ennuyeux que dans l’intervalle vous soyez devenu l’homme du passif”.
“Mais vous avez tout à fait raison, M. le Premier ministre” – François Mitterrand (1988)
Petite provocation de la part de François Mitterrand lors du débat d’entre-deux tours de 1988. Pourtant, Jacques Chirac l’avait bien précisé : “Ce soir, je ne suis pas le Premier ministre et vous n’êtes pas le président de la République, nous sommes deux candidats à égalité (…) Vous me permettrez donc de vous appeler Monsieur Mitterrand“.
“Mieux vaut 5 ans avec Jospin que 7 ans avec Jacques Chirac” – Lionel Jospin (1995)
Alors qu’il évoque sa volonté de réformer le septennat en quinquennat, Lionel Jospin se permet une petite blague sur un ton humoristique mais avec une pointe de sérieux quand même. “Mieux vaut 5 ans Jospin que 7 ans avec Jacques Chirac“.
“Je ne peux pas accepter la banalisation de l’intolérance et de la haine” – Jacques Chirac (2002)
2002, alias l’année de la surprise. Les sondages prévoyaient un duel Chirac-Balladur, néanmoins, c’est Jean-Marie Le Pen (FN) qui se hisse au second tour. Le président sortant est en total désaccord avec l’idée de débattre contre le candidat d’extrême droite. Un acte qualifié de “pitoyable dégonflade“.
“Vous n’avez pas besoin d’être méprisante pour être brillante” – Nicolas Sarkozy (2007)
Nicolas Sarkozy vs Ségolène Royal. Déterminée à tout pour se faire remarquer, Ségolène Royal tente de s’imposer à maintes reprises sur le plus de sujets possibles sur un ton qui dérange son opposant. Il n’hésitera donc pas à lui faire remarquer (1h51min).
“Moi, président de la République…” – François Hollande (2012)
Il s’agit du plus long débat d’entre-deux tours que l’on n’ai jamais connu : celui entre Nicolas Sarkozy et François Hollande en 2012. Au cours de ce dernier, le prétendant du PS marque les esprits par sa tirade “moi président“, ayant pour objectif de détruire le quinquennat précédent de son concurrent.
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