Marion Rousse, les lourdes accusations

« Quand, sur 8 étapes, 5 sont à l’étranger , cela ne mérite pas l’appellation Tour de France. » Manifestement, le tracé du Tour de France Femmes, qui s’est élancé de Rotterdam lundi, ne plaît pas à tout le monde. « C’est dommage quand tu veux faire la promotion du cyclisme féminin, du Tour de France Femmes. Tu ne peux pas créer un réel engouement en faisant 4 étapes à l’étranger sur seulement 8 jours de course… », regrette ainsi un internaute.

C’est un fait. Après deux premières éditions 100% « françaises », le Tour de France Femmes visite pour la première fois des routes étrangères, et pas que pour y faire un court passage. Depuis Rotterdam, cinq étapes sur huit passent par les Pays-Bas et la Belgique, et le peloton n’atteindra la France que jeudi, pour le quatrième jour de course. Même si l’Alpe d’Huez sera le juge de paix de ce Tour, cela fait beaucoup de temps passé hors de l’Hexagone, surtout pour une course qui ne dure qu’une semaine (contre trois semaines pour le Tour de France masculin).

Soulager les forces de l’ordre après les JO de Paris

Pour autant, il faut rappeler que cette édition se tient dans un contexte particulier, celui des Jeux Olympiques de Paris. Alors que la Grande Boucle masculine a également changé ses habitudes, en se terminant à Nice et non pas sur les Champs-Elysées, le Tour de France Femmes a lui aussi dû s’adapter, en décalant ses dates, et en prenant son temps pour rallier les routes françaises.

« Les départs à l’étranger ? Il y a des adeptes et des gens qui sont contre, comme chez les hommes, expliquait Marion Rousse, la directrice de l’épreuve, en novembre dernier. Je le dis et je le répète, c’est une année particulière. Le fait de pouvoir partir de l’étranger, ça montre aussi le rayonnement du Tour de France femmes. On existe seulement depuis trois ans et déjà l’étranger nous appelle pratiquement chaque année. Après les Jeux olympiques, les forces de l’ordre ont été surchargées cet été. Si on pouvait les soulager en partant de l’étranger, c’était une bonne chose. On arrivera très vite en France. »