Vincent Labrune, la démonstration qui accuse

Fossoyeur en chef pour les uns, sauveur incontestable pour les autres, Vincent Labrune ne laisse pas grand monde insensible, dès lors qu’il s’agit d’évoquer l’accord sur les droits TV conclu entre le président de la Ligue de football professionnel, DAZN et beIN SPORTS pour la période 2024-2029. Et si c’est la société anglaise qui a finalement remporté le morceau, le prix de l’abonnement proposé n’a pas du tout plu au grand public qui ne cesse de gronder depuis. Quant à Vincent Labrune, il reste dans le viseur des critiques.

Régulièrement pointé du doigt suite à sa décision, la dirigeant a donc encore été la cible d’une nouvelle charge. Détaillée et à base de chiffres, celle-ci a été rédigée sur les réseaux sociaux par Pierre Rondeau. Spécialiste de l’économie du sport, celui qui intervient à l’occasion sur le sujet dans différents médias, a cette fois profité de la publication d’un article du Midi Libre évoquant le soutien du patron du club de Montpellier, Laurent Nicollin, à Vincent Labrune, pour en remettre une couche.

Pas d’indemnité de 5M€ ?

« Il a organisé un appel d’offres avec un prix de réserve inatteignable à 800M€, il a bloqué les négociations avec DAZN dès octobre 2023, persuadé que Bein allait se positionner pour tout à 700M€, il a coupé les ponts avec le diffuseur historique Canal en validant Amazon en 2021. » Et Pierre Rondeau de poursuivre son énumération accusatrice : « Il a affiché l’objectif du milliard dès juin 2023, il a validé le business-plan irréaliste de CVC avec 1,8 milliard d’euros à atteindre en 2034, il a profité des apports de CVC pour augmenter son salaire et acheter un siège social inutile à des prix hors-marché. »

La veille, le spécialiste avait également évoqué le fait que Vincent Labrune toucherait « 5M€ s'(il n’était) pas réélu en septembre prochain », avant de se corriger quelques minutes plus tard : « Vincent Labrune aurait renoncé à cette indemnité. » Le climat n’en reste pas moins pesant autour du patron de la LFP.