Vincent Labrune, un train de vie qui ne passe pas

Des revenus en baisse… et des charges en hausse. C’est l’autre problème de la LFP en ce moment, qui vit elle aussi au-dessus de ses moyens. Selon L’Equipe, plusieurs postes de dépenses agacent clairement les présidents de Ligue 1, qui aimeraient que l’instance dirigeante se serre aussi la ceinture.

En détail, il y l’achat récent d’un nouveau siège, acquis pour 120 millions d’euros (alors que le même immeuble avait été vendu pour 73,1 millions d’euros trois ans et demi auparavant, rappelle L’Equipe), avec un montant de l’opération qui atteint les 131 millions d’euros en comptant les travaux.

En outre, la LFP a vu ses effectifs grandir, en atteignant les 160 salariées (contre seulement 90 il y a deux ans), avec parfois des salaires très généreux accordés à certains cardes. La rémunération du président Vincent Labrune, elle aussi, a grimpé: de 420 000 euros annuels en 2020 à son arrivée, le salaire de l’ancien dirigeant de l’OM est passé à 1,2 millions par an, avec un bonus de 3 millions d’euros perçu suite à la signature du contrat avec CVC.

« Ce train de vie n’est plus possible »

Dans un contexte de crise, tout cela fait forcément jaser. « Ce train de vie n’est plus possible, forcément, il était calibré sur des droits télé à un milliard d’euros, reconnaît Laurent Nicollin, le président de Montpellier. Des dirigeants de clubs bossent avec la Ligue sur ce dossier, pour réduire les coûts, au niveau de la LFP et de LFP Médias. Entre les frais de structure, les gens qui ne seront pas conservés, des économies seront faites, et si notre club peut récupérer un ou deux millions au passage… »

Nicollin est critique sur ce point, mais il reste pourtant un fidèle soutien de Labrune. « Je l’apprécie et je l’apprécierai toute ma vie, assure dans L’Equipe le patron du MHSC. On a eu beaucoup de chance de l’avoir quand il y a eu Mediapro, il a bien géré avec l’État pendant les difficultés post-Covid, il a géré de main de maître CVC, on était très content d’avoir cette manne. Sans lui, on courait à la catastrophe. (…) Il a fait plus de bonnes choses que de mauvaises. »