Wahi rattrapé par son passé

Quatre occasions franches, et pas un but à ajouter à son pécule personnel comprenant déjà un penalty transformé face à Brest, Elye Wahi a manqué sa première sortie au stade Vélodrome, dimanche contre Reims, lors de la 2e journée du championnat de France. Et, fatalement, les supporters de l’OM n’ont pas manqué de l’égratigner à sa sortie du terrain.

Une bronca justifiée selon l’ancien défenseur iconique du club Eric Di Meco. « Roberto De Zerbi, quand il dit que le stade est fabuleux, que le public est fabuleux, tu ne peux pas avoir les bons côtés avec le mariage et jamais les mauvais côtés, les enterrements… Le mauvais côté de cette ferveur, c’est que, malheureusement, quand tu vendanges quatre occasions, dont trois penalties parce que pour moi il y en a trois, ce n’est pas possible ! Je ne suis pas énervé mais je suis passionné », tonne le champion d’Europe 1993 sur les ondes de RMC.

« Un gros doute sur son niveau »

Et l’ex-international tricolore d’enfoncer le clou, faisant le lien entre le passif lensois du garçon et l’impatience du public phocéen. « Je l’ai suivi l’an dernier parce que j’ai commenté Lens. Moi, j’ai un gros doute sur son niveau. […] On l’a vu à Lens, ça a été difficile. Et je pense que Lens a été très content de le vendre au prix auquel ils l’ont vendu parce que je pense qu’ils n’y croyaient plus… Ça va dans la réflexion de ce qu’il s’est passé dimanche soir, tu ne peux pas empêcher les fans de l’OM d’être fans de foot et d’avoir vu les matches de Lens l’an dernier et les performances de Wahi. Je ne crois pas une seule minute que ce que qui s’est passé au Vélodrome n’est que lié à sa performance de dimanche soir. C’est un attaquant qui vendange des occasions. »

Recruté pour 30 millions d’euros – bons compris – Elye Wahi forcément est attendu au tournant à Marseille. A l’image d’un Pierre-Emerick Aubameyang qui la saison passée, flanqué d’un salaire historique à l’OM, a connu des débuts délicats avant de cumuler 30 buts toutes compétitions confondues. « La chance des attaquants, et notamment des avant-centres, c’est que dès que tu mets trois buts, c’en est fini de la bronca. Jean-Pierre Papin, ça a été dur au début, Aubameyang on en a parlé… et je peux en citer des dizaines et des dizaines », note Eric Di Meco pour conclure sur une note positive.