Le gros mensonge de la cérémonie des Paralympiques

« La reprise par Christine and the Queens de Non, je ne regrette rien d’Édith Piaf ». Il n’y a rien qui va dans cette publication sur X de France Télévisions. Ce n’était ni Christine and the Queens, ni une reprise de Non, je ne regrette rien qui a lancé la cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques de Paris 2024, mercredi soir à la Concorde. Sur France 2, Daphné Bürki, qui avait le conducteur de la soirée sous les yeux, a ainsi présenté « Chris and the Queens ». L’interprète féminine des Victoire de la musique 2015 se veut être un chanteur désormais, sous les noms de Chris puis de Redcar.

Thomas Jolly a de nouveau pioché dans le répertoire de la légende Piaf, après avoir offert un moment magique au monde entier avec une Céline Dion en train de chanter l’Hymne à l’amour sur la Tour Eiffel, pour conclure une cérémonie d’ouverture entrée dans la légende, il y a un mois. Mais la version de Non, je ne regrette rien offerte par Christine and the Queens/Chris/Redcar n’avait absolument rien d’une réadaptation voire d’une réinterprétation à sa sauce. Il ne s’agissait pas du tout de la même chanson. Il est faux d’écrire qu’il s’agissait d’une reprise de Non, je ne regrette rien d’Edith Piaf.

L’artiste vedette de la cérémonie

« Chris and the Queens » n’a repris ni la mélodie ni le texte de la chanson de « La Môme », si ce n’est « ni le bien, qu’on m’a fait » pour entamer ce tableau exceptionnel visuellement, « non, rien de rien » répété en boucle et « non, je ne regrette rien » rabâché en fin de morceau. Soit trois des 24 phrases du texte écrit par Michel Vaucaire en 1956. Le chanteur nantais de 36 ans a ajouté d’autres paroles. C’était peu compréhensible car un problème technique relatif à la retransmission de France 2 a rendu la voix inaudible. Un tel bug aurait fait scandale lors de la cérémonie des JO.

Christine and the Queens/Chris/Redcar était visiblement l’artiste vedette de Thomas Jolly sur cette cérémonie d’ouverture des Jeux Paralympiques puisque le chanteur est revenu conclure la soirée avec une reprise (une vraie reprise, parfaitement rythmée) de Born to be alive de Patrick Hernandez (tube mondiale en 1979). Charles-Antoine Kouakou, Nantenin Keïta, Fabien Lamirault, Alexis Hanquinquant et Elodie Lorandi venaient de rallumer la vasque olympique et faire décoller le fameux ballon du Jardin des Tuileries.