L’équitation française en deuil

L’équitation française est en deuil. Le monde équestre pleure Alain Fortin, décédé dimanche après-midi à l’âge de 61 ans dans un dramatique accident de la circulation survenu entre Eclaron et Braucourt, en Haute-Marne. Fortin, grande figure de l’équitation en France, revenait de Fontainebleau (Seine-et-Marne), où il avait fait le déplacement dans le cadre d’une compétition, lorsqu’il a perdu la vie après que sa voiture a heurté un minibus (où se trouvaient au moins quatre personnes, dont trois gravement blessées et héliportées dans des hôpitaux différents) sur cette route départementale.

Père de cinq enfants (deux filles nées de son mariage avec Julie Bogaert, une autre issue de sa première union, ainsi que ses deux garçons), ce Parisien de naissance ayant migré à Vassincourt, dans la Meuse, en 2014 était connu pour être l’un des éleveurs et dresseurs des chevaux de concours de saut d’obstacles les plus célèbres de l’Hexagone. L’ancien pensionnaire du non moins illustre haras national du Pin (dans l’Orne) s’était forgé une réputation à l’échelle nationale mais également internationale.

A sa façon, il avait contribué au bronze des Français aux JO de Paris 2024

Une réputation mise encore à l’honneur tout récemment lors des Jeux Olympiques de Paris 2024. Quiness du Mezel et Brazyl du Mezel, chevauchés par François-Xavier Boudant et Simon Delestre lors de ce concours par équipes dans le parc du château de Versailles qui avaient débouché sur une médaille de bronze pour les Français, figurent en effet sur la longue liste des chevaux qu’Alain Fortin, avant tout spécialisé dans le débourrage et le dressage des jeunes chevaux, avait formés et fait progresser.

Devenu membre du comité exécutif de la Société hippique française puis président de la commission de saut d’obstacles de cette même Société hippique française, l’éleveur-dresseur avait voyagé dans le monde entier, où son savoir-faire, son professionnalisme et son expérience étaient reconnus, dans le cadre de sa profession. La Corée du Sud, l’Amérique du Sud ou encore les Etats-Unis avaient pu ainsi profiter de son expertise et de son efficacité ces dernières années.