Il rêvait de devenir un jour champion du monde des lourds, mais à 32 ans, Tony Yoka semble désormais très éloigné de son objectif. Sacré champion olympique en 2016 puis starifié, dans le sillage d’un gros contrat signé avec Canal+ en vue de cette « Conquête » d’une ceinture mondiale, le boxeur français est tombé de très haut en perdant ses trois derniers combats, entre mai 2022 et décembre 2023. Depuis, Yoka a décidé de se remettre en question, a quitté San Francisco pour Londres afin de s’entraîner avec Don Charles et se rapprocher de ses enfants, et la joue profil bas.
Le 27 juillet, au lendemain de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris 2024, il avait battu lors d’une petite réunion londonienne, dans l’anonymat médiatique le plus complet, le Belge Amine Boucetta, qui avait jeté l’éponge au quatrième round. Ce samedi, le boxeur français va remettre ça, en affrontant Lamah Griggs. Le Britannique, de cinq mois son aîné, a un bilan de trois victoires aux points, un nul et sept défaites aux points.
Yoka a « besoin de retrouver (s)es marques »
Le combat, qui se tiendra à Croydon, dans le sud de Londres, se déroulera en six rounds. Comme le précédent, il ne fait pas partie du contrat avec Canal+. « J’ai obtenu de faire deux combats hors contrat. Ça doit me permettre de retrouver mes marques. J’en ai besoin », avait confié Yoka à L’Equipe après son combat du 27 juillet. A titre d’information, le site spécialisé Boxemag classe le Français au 36eme rang mondial des poids lourds et le Britannique au 78eme rang.
Une victoire avant la limite contre Griggs serait donc la bienvenue pour Tony Yoka, s’il veut quitter les réunions secondaires et revenir dans la lumière, face à des adversaires plus huppés. « Tout est de ma faute car je me suis laissé imposer mes adversaires. Je n’avais pas mon mot à dire. Après la défaite face à (Martin) Bakole en mai 2022, j’aurais dû faire un simple combat de reprise. À la place, on m’a mis face à Carlos Takam, un sacré client », a reconnu Yoka, toujours dans L’Equipe. A lui de reprendre sa carrière en mains.