La claque de rentrée pour les Bleus

Qu’elle s’annonce longue, la route vers la Coupe du monde 2026. Pour son premier match depuis un Euro 2024 achevé sans passion ni gloire après une défaite contre l’Espagne, l’équipe de France a été battue par l’Italie (1-3), vendredi soir au Parc des Princes, au terme d’une rencontre où les Bleus ont affiché d’inquiétantes lacunes.

On espérait un réveil des hommes de Didier Deschamps, un sursaut d’orgueil après une campagne estivale poussive, et on y a forcément cru après le but de Bradley Barcola au bout de 13 secondes, le plus rapide de l’histoire de l’équipe de France. Mais après cet éclair de l’ailier du PSG, qui a chipé le ballon à Di Lorenzo avant de fusiller son coéquipier Donnarumma (1-0, 1ère), il y a eu 20 minutes encourageantes, et puis pratiquement plus rien.

Le sélectionneur avait pourtant aligné un 4-2-3-1 assez offensif avec, en plus de Barcola et Kylian Mbappé, un Antoine Griezmann maintenu dans le onze grâce au forfait de Randal Kolo Muani, et le petit nouveau Michael Olise, qui a fait admirer sa qualité technique par intermittence. Mais rapidement, c’est cette Italie sans star qui a fini par prendre le dessus collectivement. Après une première alerte (une tête sur la barre de Frattesi dès la 5e minute), la Nazionale a égalisé sur un éclair de Federico Dimarco (1-1, 30e).

Des Bleus loin du compte

Ce but aurait pu faire réagir les Bleus, mais la seconde période a été sans relief côté français. Le milieu Kanté-Fofana était en souffrance, à l’image de la perte de balle du nouveau Milanais qui a été sanctionné par un contre éclair conclu par Davide Frattesi (1-2, 51e). Quant à la défense, elle a également renvoyé d’inquiétants signaux, au point de se faire transpercer une troisième fois sur le but de Giacomo Raspadori (1-3, 74e), sur lequel William Saliba se fait effacer trop facilement.

Le coaching n’a pas vraiment changé les choses, à l’image de la maladresse d’Ousmane Dembélé sur sa reprise (63e), ou du trop plein d’agressivité d’un Manu Koné proche du carton rouge pour sa première sélection. L’ancien Toulousain a toutefois montré de l’envie comme sur sa frappe dans le temps additionnel (90e+3), la meilleure occasion française de la seconde période avec une autre tentative lointaine de Griezmann (77e).

La campagne 2024-2026 débute donc de la pire de manières, tout comme cette Ligue des Nations déjà mal engagée. Il faudra vraiment montrer autre chose, lundi soir, avec la venue de la Belgique à Lyon.