La Belgique n’y arrive plus. Après la demi-finale de la Coupe du monde 2018, celle de la Ligue des Nations en 2021 puis le huitième de finale du dernier Euro, les Diables Rouges en ont été quittes pour une quatrième défaite de rang face à l’équipe de France. Une première depuis 1944.
Les Bleus n’abordaient pourtant pas la rencontre dans les meilleures dispositions. Conséquence de la vilaine défaite concédée vendredi contre l’Italie. Mais après une entame de match compliquée, les hommes de Didier Deschamps ont haussé le ton et pris la mesure de la Belgique pour finalement l’emporter 2-0 grâce à des buts de Randal Kolo Muani et Ousmane Dembélé.
Le constat était sans appel pour Kevin de Bruyne. « Oui, la France est plus forte que nous », a-t-il lancé face aux médias belges. Mais si le capitaine des Diables Rouges s’accommode de cette supériorité des Bleus, il n’accepte pas en revanche que ses coéquipiers ne se battent pas. « On restait à six derrière. Même en deuxième mi-temps, quand on était mené, il n’y avait pas de transition. Mais ce n’est pas seulement la transition qui n’était pas bonne, mais aussi la façon dont nous avons joué. Certains joueurs n’ont pas effectué leurs tâches. Point à la ligne », a-t-il fustigé.
« Je ne peux pas tolérer ça »
« Je ne peux vraiment pas dire cela devant votre micro, a-t-il renchéri au micro de la VTM alors qu’il était interrogé sur les secteurs déficients. Je disais tout haut ce que je pensais à Genk quand j’avais 18 ans, mais je ne le fais plus à 33 ans. J’ai dit mes vérités dans le vestiaire à la mi-temps. Quand on n’est pas assez bon pour le top, il faut tout donner et je n’ai même pas vu cela. Je peux accepter qu’on ne soit plus si bon qu’en 2018 – je suis le premier à avoir dit cela – mais je ne peux pas tolérer la façon dont on a joué ce soir. »
Les mots durs de Kevin de Bruyne ont fait réagir Domenico Tedesco, le sélectionneur belge. « Il ressent sans doute de la déception, beaucoup de déception, a-t-il confié à son sujet. C’est un garçon qui a toujours beaucoup d’émotions. C’est normal de ressentir des sentiments négatifs dans ce genre de situations. On avait beaucoup de choses sous contrôle, on devait marquer. On a eu trois belles possibilités. C’est un problème sur lequel on travaille depuis longtemps. Si tu veux ramener quelque chose, tu dois marquer un but quand tu domines le début de rencontre de la sorte. Est-ce que je redoute qu’il annonce sa retraite internationale ? Non. On ne parle pas de ce genre de choses. Il ressent beaucoup d’émotions, c’est humain. »