Vincent Labrune, triste fin annoncée

Avec ses 85,67% des voix de l’Assemblée générale obtenus dès le premier tour, Vincent Labrune a été tranquillement réélu mardi à la présidence de la Ligue de football professionnel. Pourtant visé par de très nombreuses critiques sur différents sujets tels que le chapitre CVC et le fiasco des droits TV de la Ligue 1, le dirigeant a donc gagné le droit d’exercer les fonctions de président de la LFP pour quatre années supplémentaires. Pourtant, certains lui ont prédit une triste fin.

Chroniqueur pour la chaîne L’Équipe, Stéphane Guy s’est chargé de jouer les oiseaux de mauvais augure, estimant que l’épisode et les critiques émises contre Vincent Labrune étaient loin d’être du passé. Au contraire. L’ancien journaliste de Canal+ a ainsi lâché : « Ce qu’il faut comprendre, c’est que ce n’est pas terminé. (Noël) Le Graët a été triomphalement réélu, il a été dessoudé et rattrapé par ses turpitudes. Labrune sera rattrapé par ses turpitudes. »

Un sort à la Tapie ?

Et Stéphane Guy de conclure avec une sentence terrible : « Labrune, ça terminera comme (Bernard) Tapie. Je vous le dis. Ça terminera comme Tapie. » Le journaliste a ainsi fait référence aux déboires judiciaires de l’ancien président de l’Olympique de Marseille, décédé en octobre 2021. Ce dernier avait été condamné à deux ans de prison, dont huit mois ferme (il en fera six), dans le cadre du procès VA-OM (1995).

Concernant les actions de Vincent Labrune, le Parquet national financier (PNF) a lancé une enquête préliminaire sur l’accord passé entre la Ligue et le consortium CVC. L’achat du nouveau siège social de la LFP pour 131 millions d’euros, soit une plus-value de 73,1 millions d’euros pour l’ancien propriétaire qui l’avait acheté il y a trois ans et demi, fait aussi parler. Invitée elle aussi à donner son avis sur le sujet, Carine Galli a déclaré : « La justice est en train de mettre son nez là-dedans. Ça va évidemment aboutir à quelque chose. Ça fait à peu près 40.000 euros du mètre carré. Il n’y a pas d’endroits à Paris où c’est 40.000 euros du mètre carré. Ça n’existe pas. Donc à un moment, à force de découvrir des choses plus grosses les unes que les autres, ça va forcément aboutir, ce qui fait qu’il tombera. »