« Cela ferait un gros boost de points pour le classement, ce serait super ». Il y a quelques jours, Camille Serme, sans savoir encore si elle parviendrait à se hisser dans le grand tableau, croisait les doigts pour s’extirper des qualifications du Paris Squash, les Internationaux de France de la discipline ou le Roland-Garros du squash pour schématiser. La joueuse française de 35 ans ayant décidé en juin dernier de sortir de sa retraite dans le but d’être présente dans quatre ans lors des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, qui marqueront les grands débuts du squash, avait raison d’y croire. Vendredi, l’ancienne numéro 1 française et également ex-numéro 2 mondiale a validé son billet pour le grand tableau après sa victoire aisée (11-3, 11-5, 11-6) au Squash Montmartre.
La semaine prochaine (l’épreuve se déroulera du 15 au 21 septembre), Serme, désormais jeune maman d’une petite fille de dix mois prénommée Jude, fera donc son grand retour en compétition au plus haut niveau au mythique Cirque d’Hiver Bouglione, où se déroulera cette 2eme édition du Paris Squash. Serme aura toutefois fort à faire, dans la mesure où elle sera opposée au 1er tour à l’Egyptienne Nour ElSherbini, qui n’est autre que la numéro 1 mondiale mais aussi la tenante du titre du tournoi parisien, tandis que la native de Créteil, qui doit tout reprendre à zéro, occupe aujourd’hui la 465eme place dans la hiérarchie, son classement n’ayant pas été gelé pendant son absence étant donné qu’elle avait annoncé qu’elle arrêtait définitivement, lassée d’attendre que son sport soit un jour retenu pour les JO.
Serme : « Je sais que c’est un gros challenge »
« Je n’y croyais plus, j’avais même arrêté de suivre la dernière candidature, et on a appris le 16 octobre alors que j’étais sur le point d’accoucher et donc pas du tout dans l’optique de penser à tout ça (…) Avec mon compagnon, on s’est dit pourquoi pas reprendre la raquette petit à petit et que ce serait dommage de ne pas essayer », avait confié récemment Serme sur Tik Tok, consciente de l’immense défi qui l’attend. « Le niveau féminin est encore plus dense et plus fort qu’avant, donc je sais que c’est un gros gros challenge que je me mets. » « Je ne pensais pas revenir », rappelle d’ailleurs la championne, finalement revenue sur sa décision. Elle sera assurément l’attraction la semaine prochaine dans la capitale.