Retour à la case départ et dans notre championnat pour Earvin Ngapeth (33 ans). Après treize ans hors de France, la superstar du volley français retrouve l’Hexagone et la ville de ses débuts. Jeudi, lors de sa traditionnelle soirée de lancement, le président de Poitiers, au moment de dévoiler l’effectif pour le prochain exercice, a annoncé le nom d’un renfort de luxe et rêvé en la personne du désormais double champion olympique avec les Bleus et héros de ces Jeux Olympiques de Paris 2024 dont il avait d’ailleurs été élu meilleur joueur, comme cela avait déjà été le cas à Tokyo trois ans plus tôt.
Un petit tremblement de terre dans la Vienne qui a secoué jusqu’au community manager de l’Alterna Stade Poitevin, qui avait, comme beaucoup de monde présents jeudi (le secret avait été préservé jusqu’au bout) lors de cette soirée qui fera probablement date, beaucoup de mal à réaliser que Ngapeth s’afficherait sous le maillot poitevin à la reprise de la Marmara SpikeLigue, dans une semaine. « Vous ne rêvez pas… Earvin Ngapeth sera bien le 15eme homme sous les couleurs d’Alterna SPVB cette saison ».
Poitiers, Ngapeth connaît bien…
Comme tout le monde, Poitiers, certes sans probablement trop y croire, savait qu’il y avait un coup gigantesque et fantastique à réaliser dès lors que le plus célèbre réceptionneur-attaque de la planète volley avait laissé la porte ouverte à toute éventualité – y compris à un retour dans son pays – depuis la fin de son aventure turque, à Ankara, en mai dernier. De là à penser que celui qui s’est fait un nom en parallèle dans le rap atterrirait en France après treize années passées à l’étranger, c’était autre chose. Finalement, ce n’est pas si illogique que Ngapeth, qui n’avait connu que Tours comme club français chez les professionnels, ait décidé de rejoindre (NDLR : Il a signé un contrat d’un an pour le moment) cette ville de Poitiers où tout avait commencé pour lui (il y était revenu il y a quelques semaines sa médaille d’or autour du cou), du temps de ses années juniors.
Toutefois, c’est au CEP Poitiers que le natif de Saint-Raphaël, quatre fois vainqueur de la Ligue mondiale avec les Bleus, avait fait ses premiers pas. Cette fois, ce sont les couleurs de l’Alterna Stade Poitevin qu’il connaît très bien néanmoins, notamment parce que son… père en a été l’entraîneur pendant deux ans (entre 1998 et 2000) qu’il devra porter le plus haut possible, lui qui a déjà été sacré champion d’Europe (en 2015 avec Modène) et champion de France (avec Tours). De tous les champions olympiques du mois dernier, Ngapeth sera le seul avec Nicolas Le Goff (Montpellier) à évoluer dans le championnat de France. Toutes ses sorties devraient assurément avoir lieu dans des salles pleines à craquer. Et qui n’auront d’yeux que pour la star, qui a immédiatement fait passer un message. « Je suis heureux d’être à Poitiers. Ma famille habite ici, les enfants sont déjà inscrits à l’école. Le but n’est pas de faire de l’argent pour moi, mais de pouvoir aider au lancement du nouveau projet et au renouveau du club de ma ville ». Un renouveau qui ne pouvait pas mieux débuter.