C’est un énorme coup que Poitiers vient de réaliser. Onzième de Marmara SpikeLigue la saison passée, le club poitevin s’est assuré les services d’Earvin Ngapeth au moins jusqu’en janvier prochain. A une semaine de ses grands débuts sous ses nouvelles couleurs, le meilleur joueur des deux derniers tournois olympiques s’est confié dans un entretien accordé à l’AFP dans lequel il admet que l’envie de revenir au bercail s’est avérée trop forte. « « Je suis de Poitiers, donc avec ma famille, on avait envie de se poser un peu après treize ans à l’étranger », a confié celui qui a « cet objectif de redorer un peu le blason du Stade Poitevin ».
Assurant qu’il y a « pas mal de boulot », Earvin Ngapeth ne compte pas se cacher. « Ça va être sympa. C’est mon club de cœur, donc on va le faire avec le cœur, affirme-t-il. Je suis de Poitiers, mais je ne suis pas souvent à Poitiers. Je pense que je vais pouvoir aussi faire des choses pour ma ville. C’est aussi un nouveau défi, parce que je sais que je vais être attendu. »Après un nouvel été doré avec l’équipe de France à l’occasion de Paris 2024, le réceptionneur-attaquant admet que son retour en Marmara SpikeLigue pourrait lancer un mouvement. « Je parle beaucoup avec les mecs de l’équipe de France. Je sais qu’on a tous un peu envie de rentrer, a affirmé Earvin Ngapeth lors de cet entretien. Il y a vraiment une grosse envie de pouvoir jouer dans notre championnat. »
Ngapeth : « Compliqué de se projeter sur quatre ans »
Admettant que « ce ne sont pas des vies évidentes pour (leurs) compagnes et (leurs) enfants », le double champion olympique assure que « certains joueurs commencent à rentrer peut créer un engouement autour du championnat » et tout ce que cela peut apporter. « Peut-être aussi ramener plus de sponsors pour pouvoir commencer à rivaliser, au niveau des contrats, avec les gros championnats d’Europe », ajoute Earvin Ngapeth. Si ce retour à Poitiers concerne le court et le moyen terme, le long terme n’est pas encore dans l’esprit du réceptionneur-attaquant. « C’est compliqué de se projeter sur quatre ans, a-t-il répondu à la question de savoir s’il sera encore là pour Los Angeles 2028. Avec ce qu’on vient de vivre, se dire après un mois « on repart pour quatre ans», c’est compliqué. On va fonctionner étape par étape. »
Alors que les Bleus participeront au championnat du monde, en septembre prochain aux Philippines, Earvin Ngapeth assure qu’une « grosse majorité de l’équipe va vouloir aller chercher ce titre-là » mais, pour après, cela nécessitera des discussions. « On attend aussi de savoir ce qui va se passer au niveau du staff. Andrea Giani continue mais on n’a pas encore d’indications sur le staff, a-t-il affirmé. Je sais qu’il y a beaucoup de discussions qui se font en ce moment. Ça va jouer aussi au niveau de notre discussion de groupe. » Ce qui pourrait dessiner l’avenir d’une équipe de France au sommet de son art cet été devant son public.