La Roja a conquis cet été en Allemagne son quatrième titre continental, après 1964, 2008 et 2012. Tombeurs des Anglais en finale (2-1), les Espagnols avaient en demie barré la route des Bleus de Didier Deschamps (2-1). Cela après avoir gagné une autre finale avant l’heure, contre les hôtes germaniques du tournoi (2-1).
Ce quart de finale justement a été marqué par une action sujette à polémique et controverse: une main de l’Ibère Marc Cucurella dans la surface de réparation, sur un tir de Jamal Musiala, alors que les deux équipes étaient toujours dos à dos, en prolongation. Un geste répréhensible que M. Taylor, l’arbitre anglais de la partie, n’avait pas sanctionné, pas franchement aidé non plus par l’assistance vidéo sur ce coup-là.
Un rapport de l’UEFA accablant
Et voilà que le média espagnol Relevo, deux mois plus tard, met la main sur un document de l’UEFA mentionnant l’erreur manifeste du corps arbitral sur ce match couperet du 5 juillet dernier. Une faute à la fois attribuée à l’arbitral central susmentionné et à ses assesseurs préposés à la VAR. « Conformément aux dernières directives de l’UEFA, les contacts de mains qui arrêtent un tir au but devraient être sanctionnés plus sévèrement et, dans la plupart des cas, un penalty devrait être accordé, à moins que le bras du défenseur ne soit très près du corps ou au-dessus du corps. Dans le cas de Cucurella, le défenseur arrête le tir au but avec son bras, qui n’est pas très près du corps, ce qui rend sa couverture plus large. Un penalty aurait dû être accordé », jugent dans ce rapport les commissaires de l’UEFA.
Les règles édictées par l’IFAB en pareilles circonstances sont claires en effet. Selon l’article 12.1, un joueur réalise une faute de main s’il « touche délibérément le ballon du bras ou de la main, par exemple avec mouvement du bras ou de la main vers le ballon » ou s’il « touche le ballon du bras ou de la main en ayant artificiellement augmenté la surface couverte par son corps. Il est considéré qu’un joueur a artificiellement augmenté la surface couverte par son corps lorsque la position de son bras ou de sa main n’est pas une conséquence du mouvement de son corps dans cette situation spécifique ou n’est pas justifiable par un tel mouvement. »