« Gagner le Tour », objectif confirmé pour ce crack français

Paul Seixas, c’est la pépite française dont tout le monde parle actuellement. Vainqueur lundi matin du titre de champion du monde juniors du contre-la-montre, une première pour un coureur français, le futur coureur de Decathlon-AG2R La Mondiale est un phénomène annoncé. « Le gamin, il va gagner le Tour de France », clame ainsi Serge Barle, ancien manager de Jean Delatour et président du club de Villefranche-Beaujolais, où le jeune crack a passé trois saisons.

Dans un pays qui cherche un successeur à Bernard Hinault depuis près de 40 ans, Paul Seixas sait bien qu’il va être très attendu. Dans l’interview qu’il a accordée à Eurosport, le jeune prodige de 17 ans n’hésite pas à exprimer ses ambitions, tout en ayant la lucidité de mesurer le chemin à parcourir.

« Gagner le Tour ? Beaucoup vont commencer à m’en parler, mais il y a encore des belles années à faire avant. Bien sûr, la finalité pour moi, mon rêve, ça serait d’aller au Tour et de faire quelque chose. Gagner le Tour de France, c’est un rêve, comme pour 90 ou 95% des coureurs, mais il y a encore tellement de travail à faire. Il ne faut pas se dire que je vais gagner le Tour de France demain. Ça va être long, ça va être dur mais le plus important, c’est de prendre du plaisir, et d’être bien accompagné. Je pense que là-dessus, j’ai fait le meilleur choix », explique celui qui a repoussé les avances d’UAE-Team Emirates pour passer pro dès l’an prochain avec Decathlon-AG2R La Mondiale.

De grimpeur à coureur complet…

Si Paul Seixas suscite autant d’attentes, c’est parce que son profil s’annonce assez complet. Ce chrono tout plat remporté lundi montre qu’il roule très bien malgré un gabarit longiligne qui est plutôt celui d’un grimpeur.

« J’aimerais rester le coureur que je suis aujourd’hui, quand même grimpeur de base, confie-t-il au sujet de ses qualités. Mais je n’ai pas de complexe, j’aimerais continuer de pouvoir tout faire, d’être bon dans tous les domaines. C’est super important dans le cyclisme moderne et surtout je me fais plaisir comme ça, peu importe la course sur laquelle je m’aligne. Je suis capable d’être là, de participer. Et plus tard, j’aimerais bien jouer les classements généraux donc il faut continuer à être polyvalent. »