Le volley français ne s’en est toujours pas remis. Pourtant, vous ne rêvez pas : Earvin Ngapeth, double champion olympique avec les Bleus cet été lors des JO de Paris 2024, superstar de l’équipe de France et meilleur joueur du monde depuis un petit moment, évoluera bien en Marmara SpikeLigue cette saison.
A deux jours de faire ses grands débuts avec Poitiers, son club de coeur, samedi soir dans la Vienne contre Narbonne pour un premier match qui pourrait se jouer à guichets fermés pour le plus grand plaisir de celui qui sera inévitablement l’attraction de la saison dans le championnat de France (« j’ai vu qu’il y a déjà certains matchs à guichets fermés, c’est top pour le volley et pour mon club et j’espère que ça va créer un engouement autour de notre sport, car même si on est deux fois champions olympiques, on continue de ramer, de ramer et de ramer. Il est temps que ce ne soit plus le cas et que l’on remplisse les salles. C’est bien aussi que les radios et les télés jouent le jeu et suivent le mouvement, et on va bien s’amuser cette saison au sein du volley français »), Ngapeth, originaire de la région sans avoir pourtant encore porté les couleurs de ce Stade poitevin volley-ball qu’il aime tant (« Mon papa a été sacré champion de France en tant qu’entraîneur avec le club en 1999, ma maman travaille à côté dans une entreprise qui sponsorise le club, mon frère a joué très longtemps, donc notre famille est restée très attachée à ce club. Moi, je suis de Poitiers et on vit tous ici encore, donc je savais que je porterais un jour le maillot du Stade poitevin volley-ball, c’est encore plus beau de le faire après ce deuxième titre olympique ») est revenu jeudi au micro de La Chaîne L’Equipe sur ce transfert qui a provoqué un séisme au sein du volley français, d’autant que tout avait été fait pour que l’information soit tenue secrète jusqu’au bout.
Ngapeth: « Le match contre Tours va être assez spécial »
L’occasion notamment pour le réceptionneur-attaquant de 33 ans et recrue de luxe de Poitiers de tordre le cou aux rumeurs qui voudraient que le natif de Saint-Raphaël toucherait dans le club du 86 (NDLR : Le numéro qu’il portera sur son maillot) un salaire pharaonique. Ngapeth assure que ce sera tout l’inverse. Mais que ce n’est aucunement un problème pour lui. « Ce n’est pas qu’une question d’argent, c’est vraiment le choix du coeur. Je ne dois pas être loin d’être le joueur le moins bien payé de l’équipe, donc c’est vraiment le choix du coeur, et je suis très heureux comme ça », avoue le meilleur joueur du tournoi olympique de Paris 2024.
Et si le champion d’Europe 2015 avec Modène, qui frémit à l’idée de démontrer qu’il n’est pas venu à Poitiers en touriste (« Je sais que je suis attendu, mais c’est top, j’aime bien ça »), ne connaît pas encore le calendrier par coeur, il a déjà noté les dates de ses retrouvailles avec Tours. « Il n’y a plus trop de petites équipes donc tous les matchs vont être chauds et importants, mais c’est vrai que le match contre Tours sera particulier, car moi, j’ai commencé à Tours, c’est là-bas que j’ai signé mon premier contrat pro et c’est le club qui m’a propulsé, donc c’est sûr que le match contre Tours va être assez spécial ». Ngapeth n’aura pas besoin d’attendre très longtemps. Le premier face à face entre sa nouvelle équipe et Tours (à Tours) est programmé pour le 25 octobre, lors de la 6eme journée.