Gaudu, les terribles révélations

Ce n’est plus le même Gaudu. Dans le dur une bonne partie de la saison, comme ce fut notamment le cas sur le Tour de France, le Breton a retrouvé des couleurs sur la Vuelta, avec une très belle 6e place au général à la clef. Il a ensuite enchaîné sur le Tour du Luxembourg, où il a cette fois-ci le chemin de la victoire. C’est donc en pleine forme que le grimpeur de 27 ans aborde la course en ligne des Mondiaux ce dimanche.

Pour Direct Vélo, David Gaudu s’est réjoui d’avoir retrouvé son meilleur niveau. Il est également revenu sur son Tour de France très compliqué, révélant qu’il aurait pu jeter l’éponge après les 30 premiers kilomètres de la 1ère étape.

Gaudu: « Je ne savais pas si j’allais faire 30 bornes ou pouvoir finir l’étape »

« Je ne me pose pas de questions et ça fait du bien. Je m’en suis posé suffisamment pendant la saison. Je me demandais si j’allais retrouver mon niveau, qu’est-ce que je faisais de mal, pourquoi ça ne marchait pas, pourquoi je tombais, pourquoi j’étais malade… Je me suis demandé si je devais aller au Tour. J’étais cloué au lit cinq même huit heures par jour. Au départ de la première étape, je ne savais pas si j’allais faire 30 bornes ou pouvoir finir l’étape, tellement je n’étais pas bien. J’étais cuit… Au final, j’ai réussi à finir la première étape, ça m’a fait du bien, j’ai pu finir le Tour et c’est ce Tour qui m’a fait beaucoup de bien pour l’après-Tour », a confié Gaudu

Et d’évoquer son après-Tour: « Le Tour m’a fait du bien et je me suis mis la Vuelta dans la tête. Je me suis dit, « il n’y aura pas Tadej (Pogacar) au départ, ni Remco (Evenepoel), ni Jonas (Vingegaard) », ça fait trois places en “moins”. Et faire 6e d’un Grand Tour ou 9e, ce n’est pas la même chose. J’ai d’abord réussi à me mettre la Vuelta dans la tête avant d’atteindre un super niveau de forme. Et à la Vuelta, je me suis posé de moins en moins de questions. J’ai vu que j’étais dans le coup. Le déclic, c’est l’étape de Grenade (9e de l’étape remportée par Adam Yates, ndlr). Je suis dans l’échappée, je perds le contact dans la descente à cause d’un mauvais choix sur le type de roue. Mais le lendemain, je n’avais pas l’impression d’avoir fait une semaine de Grand Tour. Et jusqu’à la fin de la Vuelta, je me sentais bien. »