Arthur Fils, la France tient son prochain Top 10

Arthur Fils a réalisé un petit exploit. Le grand espoir français a remporté ce mardi le tournoi de Tokyo en devenant le premier joueur à battre Ugo Humbert lors d’une finale. Le Messin avait remporté ses six premiers matches pour le titre, et il pouvait devenir le premier à remporter ses sept premières finales sur le circuit ATP. C’était sans compter sur son pote Fils, son partenaire de Coupe Davis, qui a raflé la mise au Japon en s’imposant en trois sets (5-7, 7-6 [6], 6-3).

« Ça a été une semaine incroyable », a confié Arthur Fils face aux médias, dans des propos rapportés par L’Equipe. « Depuis le premier match très difficile contre Taylor (Fritz), je ne sais pas, j’ai l’impression que tout est passé vite, explique celui qui s’est offert un sacré tableau de chasse cette semaine (Fritz, Berrettini, Shelton, Rune et donc Humbert). Je suis heureux. Aujourd’hui, la finale a été folle. Nous sommes des amis proches (avec Ugo) et je savais qu’il allait jouer un match incroyable. Il n’avait jamais perdu une finale avant. Ce fut très dur. Le tennis peut changer en une seconde. J’ai gagné aujourd’hui. mais j’aurais pu perdre. Je suis très heureux de la façon dont j’ai géré mentalement la situation, physiquement aussi. »

Mahut: « On ne sait pas où il va s’arrêter »

Quand Arthur Fils dit que « le tennis peut changer en une seconde », il pense sans doute à cette balle de match sauvée dans le tie-break du deuxième set. Après une grosse défense, le Francilien a décoché un passing long de ligne assez fantastique. « C’est probablement le plus beau revers que j’ai frappé de la semaine ! », a-t-il admis. Dans le dur sur le plan physique, entamé par ses combats des jours précédents (alors qu’Humbert avait eu des rencontres moins disputées dans la semaine), Fils s’est accroché et a finalement retrouvé des couleurs dans la troisième manche. La marque des grands.

Alors qu’il est virtuellement 21e mondial, Fils peut continuer à regarder vers les sommets. « Certes, il y a des monstres type Alcaraz, mais il n’a que 20 ans, il ne fait que progresser, constate Nicolas Mahut, qui commentait la rencontre sur Eurosport. Il y a deux ans, il n’était pas dans les 200 premiers et il avait fini la saison en gagnant un titre et en se rapprochant de la 30e place. Là, il a deux 500 à son palmarès. Il y a des moments dans la saison où ça a été plus compliqué et où il a eu des trous, mais il progresse et on ne sait pas où il va s’arrêter. (…) Je le vois Top 10 : il y a de la place et il ira. »