Jegou et Auradou, le coup de tonnerre venu d’Argentine

Oscar Jegou et Hugo Auradou voient peut-être le bout du tunnel. Pour des faits qui se seraient déroulés dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de la ville de Mendoza, au centre-ouest de l’Argentine, à l’issue du test-match remporté par le XV de France face aux Pumas (28-13), les deux jeunes internationaux français avaient été mis en examen pour viol aggravé en réunion suite à la plainte d’une Argentine de 39 ans.

Le deuxième ligne de Pau (Auradou) et le troisième ligne de La Rochelle (Jegou) sont rentrés en France depuis le 4 septembre, soit cinquante-huit jours après avoir été interpellés puis entendus par la police de Buenos Aires. Ce week-end, le premier reprendra même la compétition, avec Pau contre Perpignan. En revanche, l’enquête, elle, se poursuit. Avec peut-être une très belle éclaircie pour les deux rugbymen français qui clament leur innocence depuis le début de l’affaire et nient catégoriquement toute forme de violence sur cette femme avec qui ils auraient bien eu en revanche une relation sexuelle consentie.

Une audience d’au moins trois heures le 18 octobre

Vendredi, comme cela semblait déjà se profiler depuis plusieurs jours, le parquet de Mendoza a en effet demandé officiellement à ce que soit examinée la demande de non-lieu en faveur des deux rugbymen du XV de France déposée depuis le 27 août dernier par les avocats de Jegou et Auradou. Ce qui signifie que le ministère public va pouvoir examiner cette demande d’abandon des charges, souhaitée par les avocats des deux coupables présumés. La date de l’audience de ce non-lieu est d’ailleurs déjà connue. Ce sera le 18 octobre à huis clos.

Le Parisien nous apprend que dans le formulaire de demande de non-lieu « pour doute ou manques de preuves », long de cinq pages, édité par le procureur Dario Nora, ce dernier exige face au caractère « complexe » de l’affaire que l’audience dure exceptionnellement au moins trois heures. L’avocate de la plaignante a déjà fait savoir qu’elle ferait appel de la décision auprès du Tribunal pénal collégial de Mendoza si le non-lieu venait à être prononcé. On semble y aller tout droit.