Ancien entraîneur de l’Olympique de Marseille, Marcelo Bielsa exerce désormais en tant que sélectionneur de l’Uruguay. Personnage atypique et souvent très apprécié des supporters, l’Argentin n’a en revanche pas vraiment plu à Luis Suarez dans certains de ses choix et certaines de ses attitudes. L’attaquant qui a pris sa retraite internationale le mois dernier a livré un entretien auprès de De Futbol, sur les raisons de son départ. Et Marcelo Bielsa a été directement visé.
Luis Suarez a expliqué que plusieurs départs à la retraite dans l’équipe d’Uruguay s’expliqueraient par l’attitude de Bielsa. « (Matias Vecino) a été le premier à le voir venir. Personne ne se demande pourquoi un type comme Vecino, à trente ans, est parti du jour au lendemain. » Ce dernier avait annoncé son part cet été, à l’âge exact de trente-trois ans. Et Suarez de revenir à son cas personnel. « Ce n’est pas étonnant de voir que les cas de retraite internationale se multiplient. Je pense qu’il était temps de dire stop. Et après, les gens vont s’en prendre aux joueurs qui ne veulent pas venir en sélection. »
Une arête en travers de la gorge
Avec une dent contre Marcelo Bielsa, l’ancien de Liverpool et du Barça a glissé une anecdote à charge. « Bielsa dit plein de belles choses sur les gens face à la presse. Mais un jour à New York, il nous a demandé de ne pas nous arrêter pour saluer les supporters. Je me suis levé et je lui ai dit que nous allions les saluer quoi qu’il arrive. » Puis l’homme de trente-sept ans a raconté ce moment où il a eu un tête-à-tête avec son sélectionneur pour lui dire qu’il serait derrière lui durant son mandat, mais que ce dernier ne lui aurait répondu que deux mots au bout de cinq minutes : « Merci beaucoup ».
Lors de la Copa America 2024, « La Celeste » a réussi un parcours tout à fait honorable en sortant notamment le Brésil aux tirs-au-but en quarts de finale, avant d’échouer face à la Colombie au tour suivant (0-1), mais en arrachant la troisième place grâce à un succès une fois encore aux tirs-au-but. Pour Luis Suarez, la page est désormais tournée, même si une arête nommée Bielsa lui reste en travers de la gorge.