Une semaine après les Mondiaux, le nouveau coup de gueule

C’était il y a une semaine, Tadej Pogacar s’en allait conquérir le maillot arc-en-ciel, au terme d’une chevauchée folle de 101 kilomètres, dont 51 kilomètres en solitaire. Depuis, le monde du cyclisme est passé à autre chose, avec la nouvelle victoire en solitaire du glouton slovène au Tour d’Emilie. Et tout le monde a oublié un peu vite l’autre fait marquant des championnats du monde de Zurich, le décès de Muriel Furrer lors de la course juniors.

Treizième du chrono espoirs, Andrea Raccagni Noviero a posté un message fort ce week-end sur Instagram, pour revenir sur ce tragique évènement, trop vite passé sous silence. « Je voulais faire un beau post avec quelques photos de mon expérience au championnat du monde, mais depuis le début j’ai le sentiment que ce n’était pas la bonne chose à faire », a écrit le jeune coureur de l’équipe de développement de Soudal-Quick Step.

La famille de Muriel Furrer mérite des excuses

« Maintenant une semaine s’est écoulée, et (sauf quelques articles) plus personne n’en parle. Il y a juste une chose qui est certaine maintenant, un coureur comme moi a été abandonné pour mourir seul pendant plus d’une heure, sous le froid et la pluie, pendant la course la plus importante de l’année », poursuit l’Italien, qui fait référence au temps qui s’est écoulé entre la chute de Furrer et sa prise en charge par les secours. Selon Blick, il s’est passé environ 1h30, le temps que les organisateurs s’aperçoivent que la Suissesse était tombée.

Avec ce message, Andrea Raccagni Noviero espère que des leçons seront tirées de ce drame. « Peut-être que ce post ne sera pas utile que je le voudrais, mais au moins il me donnera la possibilité de m’excuser auprès de Muriel et de sa famille. Parce que comme je l’ai dit, c’est aussi ma faute et la faute de tous les autres coureurs qui n’ont jamais parlé ce ces évidents problèmes de sécurité. »