Federer, le coup de poignard dans le dos

Qui dit Bâle dit Roger Federer, et Halle Saint-Jacques, nécessairement. Cette semaine, les Swiss Indoors sont à l’honneur au calendrier ATP, avec en tête d’affiche un Helvète qui a beaucoup œuvré pour le tennis suisse: non pas « Rodgeur » mais son alter ego de Coupe Davis Stan Wawrinka.

Quid du maestro fraîchement retraité alors, ici, dans son antre bâlois ? Pas grand-chose si l’on en croit le quotidien Blick, qui note l’étonnante absence de Roger Federer dans ce temple du tennis helvétique: « Aucune image, aucune plaquette, aucun objet, aucun buste, aucune évocation de la star issue du bercail. Tout au plus son nom est-il mentionné sur le palmarès vers l’entrée principale. Mais cela semble vraiment être la seule chose dont on veut bien se souvenir ici… »

Un passif lourd avec le patron du tournoi

Dix fois vainqueur du trophée ici – un record – 15 fois finaliste et recordman également du nombre de victoires (75) – Roger Federer n’est manifestement plus prophète en son pays, lui qui dans sa tendre enfance jouait au ramasseur de balles sur ces courts qui allaient contribuer à sa légende. Mais alors pourquoi un tel désamour ?

 

Selon la publication suisse mentionnée plus haut, Roger Federer dès 2012 s’est brouillé avec le patron du tournoi bâlois, Roger Brennwald, pour une histoire de cachet. Donc de gros sous. Si la relation a pu s’apaiser lors des éditions suivantes, le torchon s’est enflammé à nouveau en 2022 quand, en pleine tournée d’adieux, le boss de Wimbledon n’a pas daigné faire le détour par la maison, avançant une incompatibilité de calendrier qui à Bâle est mal passée. Même désillusion l’année suivante quand Roger Federer a décliné l’invitation qui lui était transmise pour une cérémonie d’hommage.