Humbert, la fierté avant tout

Il n’a rien pu faire, faute de jus si l’on en croit ses explications d’après-match. Ce dimanche à Bercy, Ugo Humbert a logiquement subi la loi d’Alexander Zverev lors de sa toute première finale jouée à l’échelle du Masters 1000. « Ce matin, quand je me suis réveillé, l’échauffement n’a pas été facile. J’ai accepté que c’était comme ça et que dans la tête aussi, ça répondait moins », explique-t-il.

Après avoir lâché beaucoup de forces et d’influx nerveux dans la bataille lors des précédents tours, le futur 14e joueur mondial n’a pas pu mener les échanges comme il l’entendait. « Physiquement, c’était plus dur donc j’essayais de me parler intérieurement, d’activer des choses mais le corps ne réagissait pas. La tête avait envie mais le corps ne réagissait pas, c’est ce que j’ai ressenti… »

« Pas surpris de me voir à ce niveau-là »

Battu sèchement 6-2, 6-2 en 1h15, Ugo Humbert n’a pas de regrets à nourrir pour autant. « C’était une très belle semaine malgré la défaite aujourd’hui. J’ai le sentiment d’avoir tout donné donc je n’ai pas de regrets. Malheureusement, il a été plus fort que moi dans tous les domaines. Physiquement, j’ai senti que j’avais eu du mal à récupérer de ma demi-finale face à Karen Khachanov hier. […] Je voulais vivre ce dernier Bercy intensément, c’est ce qui s’est passé sur tous mes matchs. Juste pour ça, je suis content d’avoir pu vivre ces moments avec mon équipe, ma famille et le public français. »

Et pas question non plus de se montrer extatique, comme satisfait d’avoir tutoyé les sommets. « Je m’en sentais capable, je ne suis pas surpris de me voir à ce niveau-là, de battre Carlos Alcaraz ou d’atteindre une finale de Masters 1000, claironne le Lorrain de 26 ans. Je fais les choses bien, je bosse sérieusement, j’ai une grande équipe autour de moi pour m’aiguiller et je suis content que ça ait fonctionné cette semaine. Mais je ne suis pas surpris d’avoir joué à ce niveau. »