L’heure est au soulagement pour Noël Le Graët. Le mois dernier, le parquet de Paris a en effet décidé de classer sans suite l’enquête préliminaire ouverte en janvier 2023 pour « harcèlement moral et sexuel » contre l’ex-président de la Fédération française de football (FFF). « J’ai vécu un cauchemar, mais le fait d’être blanchi dans cette affaire me fait du bien, même si j’ai un sentiment de colère et de soulagement », a-t-il ainsi confié dans les colonnes de L’Equipe.
« Je pense m’être toujours bien comporté. J’ai l’habitude de travailler avec des femmes, aussi bien à la FFF que dans mon entreprise, on peut plaisanter, mais je n’ai jamais été plus loin, a-t-il poursuivi. On est dans une période où il faut faire attention à tout ce que l’on dit, mais je n’ai pas le sentiment d’avoir dérapé. En tout cas, je n’ai jamais adressé de SMS ou messages à caractère sexuel. La justice est passée et a lavé mon honneur. »
Noël Le Graët au soutien de l’adversaire de Philippe Diallo
Innocenté par la justice, l’ancien boss du football français en a profité pour régler quelques comptes, pointant notamment du doigt la ministre des Sports de l’époque, Amélie Oudéa-Castéra, qui avait rendu public un « rapport accablant » à son encontre. « Son administration a fait une enquête à charge, avec l’audition d’une quarantaine de personnes », a lancé le Breton à son endroit, ajoutant : « Qu’a-t-elle fait pour le sport ? Je la jugerai plutôt sur son passage, à l’éducation nationale (28 jours, entre janvier et février 2024), elle m’a fait un peu pitié. Je suis humain. »
Noël Le Graët a d’ailleurs rendez-vous avec Amélie Oudéa-Castéra le 3 décembre prochain suite à sa plainte pour diffamation contre l’ancienne ministre. Mais NLG en a visiblement autant contre Philippe Diallo, qui lui a succédé à la présidence de la FFF et qui se présente aux élections du 14 décembre prochain. « Je n’ai pas d’avis (sur lui). Il devrait jouer au loto. Il est viré du syndicat UCPF, ex-Foot Unis, j’ai une place de libre, je me dis qu’il connaît le foot et le nomme trésorier. Avec le départ de Brigitte Henriques au CNOSF, je le promeus vice-président. J’aurais mieux fait de nommer une autre femme », a-t-il asséné, militant clairement pour son adversaire, Pierre Samsonoff, ex-directeur général de la Ligue de foot amateur.
« Je ne sais pas su c’est Aulas ou Diallo le numéro 1 (de la FFF). Je ne vois pas Aulas numéro 2 de Diallo, ils vont peut-être changer d’ordre », a-t-il encore lâché sur le sujet.