Elles avaient beau occuper la tête du classement d’Arkema Premier Ligue au coup d’envoi du match qui les opposait dimanche à l’Olympique Lyonnais, les joueuses du Paris Saint-Germain n’ont rien pu faire et ont été mangées par leurs adversaires (1-0, 6e journée). Si le score ne reflète pas la réalité du match (Lyon a tiré 25 fois, le PSG seulement 2), la supériorité des Fenottes a aussi mis en évidence un problème plus spécifique à la façon dont Paris gère son effectif.
Ancien joueur parisien, Eric Rabesandratana a donné son point de vue ce lundi sur la politique actuelle des dirigeants du PSG concernant leur section féminine. « Ça fait années (que le PSG est dans l’ombre de l’OL). À partir du moment où tu ne règles pas le problème de te faire piquer tes joueurs par Lyon, tous les ans c’est la même histoire en fait. Dès l’instant où tu sors des joueuses qui sont capables et qui ont tendance à te hisser presque au même niveau que les Lyonnaises, il te les pique et derrière tu repars. »
Des salaires pas assez attractifs ?
Derrières prises de l’OL dans le vivier parisien, les attaquantes Tabitha Chawinga et Kadidiatou Diani ont justement été déterminantes dimanche face à leur ancien club, la première profitant d’une passe décisive de la seconde pour inscrire le but de la victoire. Pour Eric Rabesandratana, le PSG devrait mettre davantage d’argent pour réussir à conserver ses meilleurs joueuses et construire un vrai projet performant.
« Paris a tout ce qu’il faut en termes de moyens pour mettre tout ce qu’il faut dans son équipe féminine. Mais il y a des barèmes de salaire qui sont encore trop bas. C’est pour ça que (Kadidiatou) Diani est partie là-bas, que (Tabitha) Chawinga est partie aussi. Tu ne mets pas d’ambition. Dans la gestion du PSG, on est à des années-lumière de ce qu’ils font pour les mecs. »