De retour à la tête de l’équipe du Japon depuis cette année, après une Coupe du Monde très compliquée avec l’Australie (élimination en phase de poules), Eddie Jones va faire face à un grand défi samedi : affronter le XV de France au Stade de France. Les Cherry Blossoms restent sur deux grosses défaites contre les Fidji (41-17) et la Nouvelle-Zélande (19-64) et on les imagine mal créer l’exploit face aux Bleus. En marge de cette rencontre, le sélectionneur de 64 ans a donné une interview à Midi Olympique, dans laquelle il évoque le XV de France, et le nouveau cycle débuté depuis la désillusion de la dernière Coupe du Monde.
« Le XV de France arrive à une période intéressante de son histoire, à un tournant. Pendant les six dernières années, le rugby français n’a pensé qu’à une seule chose : remporter la Coupe du Monde en France. Il y a eu de bonnes relations avec les clubs, de jeunes talents ont émergé… et cela a failli marcher. Mais ce fut un Mondial très dur. Pour beaucoup. Cela engendre de la souffrance, de la frustration… Cela va être difficile pour ces joueurs d’accepter de s’entraîner aussi dur qu’ils le faisaient auparavant. Et l’histoire montre toujours que les équipes meurtries en Coupe du Monde souffrent les années suivantes. Galthié a donc une opportunité intéressante : il doit rafraichir l’équipe tout en gardant les bonnes choses de 2023 et développer un nouveau style de jeu. De nouveaux joueurs sont apparus lors de la tournée en Argentine et c’est très bien, même si ce fut une tournée difficile… »
Jones encense Ramos
Interrogé sur les joueurs qu’il préfère au sein du groupe France, Eddie Jones a jeté son dévolu sur un Toulousain, et pas forcément celui qu’on imagine. « Tout le monde parle de Dupont à raison, mais je pense que n’importe quelle équipe dans le monde voudrait Thomas Ramos. C’est un vrai polyvalent 10-15, il a un long jeu au pied, il est rapide, il est agressif, c’est un buteur… C’est un joueur très utile dans une équipe. Je pense également à Louis Bielle-Biarrey qui a d’excellents appuis. Sur l’autre aile, vous avez Damian Penaud qui est aussi costaud que n’importe quel troisième ligne… Je trouve que c’est un excellent triangle arrière. » Un triangle qui sera titulaire samedi sur la pelouse du Stade de France. Eddie Jones peut trembler.