C’est un homme nouveau, enjoué et heureux qui s’apprête à retrouver l’ivresse des cimes, la fraîcheur de la neige et l’adrénaline de la compétition. Dans un petit peu moins d’un mois, Alexis Pinturault fera son retour en Coupe du monde plus précisément à Beaver Creek dans le Colorado. Et le moins que l’on puisse dire est que le Français a faim. Faim de ski, faim de sensations et de sentiments avant d’avoir faim de résultats. Le champion du monde du combiné en 2023 à Courchevel sait qu’il lui faut raison garder pour ses retrouvailles avec le milieu.
Et c’est justement dans cette optique qu’il s’avance vers ce premier rendez-vous aux États-Unis. La saison dernière, il avait lâché le slalom pour la descente. Et au pays de l’Oncle Sam, il devrait bien figurer dans la liste de départ « dans l’idéal » pour reprendre ses mots, sur les trois courses du programme selon l’Équipe soit la descente, le super-G et le géant. « Mon genou m’imposera peut-être de faire certains choix (en zappant certaines courses) » a d’emblée prévenu Pinturault face à la presse qui a avoué qu’il « n’avait pas enchainé beaucoup de journées d’entraînement à haute intensité ».
Une brève pensée à la retraite
Malgré cette prudence, le Français est prêt à faire son retour sur les skis « avec encore plus de motivation ». Victime d’une chute à Wengen en janvier dernier où il s’est rompu le ligament croisé antérieur du genou gauche, le Tricolore a pris le temps de se soigner, de se reconstruire pour mieux repartir. Le vainqueur du classement général de la Coupe du monde en 2021 n’a pas caché avoir pensé à la retraite à 33 ans. « Quand on se blesse comme ça, il y a beaucoup de doutes, beaucoup de questionnements, reconnaît celui qui compte 34 succès en Coupe du monde. Et forcément, on se dit : « Est-ce que ce n’est pas le moment d’arrêter ? » ».
Et bien la réponse est non pour Pinturault qui a rechaussé les skis fin août. De toute façon, il ne le souhaitait pas. « Mais on n’a jamais envie d’arrêter sur une blessure, a renchéri Alexis Pinturault. Moi, je voulais aller au moins jusqu’aux JO 2026 à Milan-Cortina. J’ai toujours eu cette motivation et encore plus aujourd’hui que par le passé. (…) C’est la première fois que je loupais une saison. Donc ça attise un peu les flammes, on est loin du ski, ça nous manque et ça fait grandir l’envie. »