Un proche des frères Lebrun fait de grandes révélations

Triple champion de France et champion d’Europe en 1994, Christophe Legoût office désormais en tant que directeur des compétitions au sein de la Fédération française de tennis de table (FFTT). L’ancien pongiste de 51 ans est également l’oncle des frères Lebrun, nouveaux phénomène du tennis de table français.

Pour Paris-Normandie, Christophe Legoût a dévoilé les ingrédients de la réussite d’Alexis et Félix. « Alexis et Félix plus doués que les autres ? Plus doué que la moyenne des joueurs, assurément, plus doué que les champions qu’ils rencontrent, je ne pense, a-t-il nuancé. Le fait d’aimer le ping, de ne penser qu’à ça, d’innover, leur confère cependant un avantage. Leur force, en fait, au-delà de prendre la balle très tôt, c’est de savoir capter l’information très vite. Et pour ça, pour renforcer cette qualité, ils travaillent énormément, via des exercices qu’ils inventent avec les entraîneurs. »

Battre les Chinois, « ils y travaillent au quotidien »

Il a ensuite décortiqué les profils de ses neveux, médaillés de bronze aux Jeux olympiques de Paris. « Félix s’appuie sur une gamme de services démoniaque, sa prise porte-plume est efficace, notamment en revers, avec un gros effet latéral, a-t-il indiqué. Alexis, lui, c’est la puissance qui fait sa force. Il est comme un lion en cage quand il rentre dans l’aire de jeu. Il s’impose physiquement et met une grosse pression sur ses adversaires. »

Enfin, Christophe Legoût a ensuite évoqué l’importance de l’entourage des deux frères. « C’est d’abord un engagement familial. La mère, le père et les deux sœurs sont à leurs côtés, a-t-il insisté. Et puis, il y a l’entraîneur Nathanaël Molin, un préparateur physique, un préparateur mental, une kiné, un responsable financier et un autre qui s’occupe des statistiques. En fait, cela fait une dizaine de personnes, avec l’aide de la fédération et des sponsors, qui sont impliquées dans leur projet. Nathanaël a évidemment un rôle primordial mais il y a aussi Stéphane, leur père, qui chapeaute le tout. Qu’on ne s’y trompe pas, même s’il reste discret, c’est un entraîneur hors pair. Ce qui est bien, c’est que tout le monde a envie d’apprendre et d’avancer avec eux. Il faut être créatif dans le ping, Alexis et Félix le sont mais le staff l’est aussi. La dernière étape, pour battre les Chinois, c’est de l’être encore plus. Ils y travaillent au quotidien. »