Sacré paradoxe. On peut donc être relégué très loin dans la hiérarchie chez les attaquants au sein de son club, et continuer à se montrer performant en sélection avec la deuxième meilleure nation au classement Fifa. A l’image d’un Olivier Giroud il y a quelques années, Randal Kolo Muani a entretenu cette contradiction tout au long de l’année.
Mieux, Kolo Muani va terminer 2024 en tant que meilleur buteur de l’équipe de France. Avec ses 6 buts, il devance « contre-son-camp », qui marqué pour les Bleus à trois reprises, alors que Bradley Barcola, Kylian Mbappé et Adrien Rabiot ont frappé chacun à deux reprises. Dans le lot, il y a notamment un but en demi-finale de l’Euro contre l’Espagne (1-2), et on ne compte pas le but décisif des Bleus en huitièmes de finale contre la Belgique (1-0), qui a été attribué à son meilleur rival, CSC.
Kolo Muani, utile et combatif, mais…
Ainsi va donc Randal Kolo Muani, déclassé au Paris Saint-Germain, pratiquement indésirable pour Luis Enrique, mais toujours utile et décisif en équipe de France. On n’ira pourtant pas jusqu’à dire que l’ancien Nantais est étincelant avec les Bleus, car son match en Italie dimanche soir a été assez difficile, malgré la belle victoire des hommes de Didier Deschamps. Le quotidien la Repubblica l’a ainsi épinglé dans ses notes: « Le PSG doit avoir vu quelque chose en lui pour le payer 100M. Oui, ok : mais quoi ? »
Dans un système un peu nouveau, où il jouait aux côtés de Marcus Thuram, avec pour mission d’occuper le flanc droit de l’attaque, Kolo Muani a eu du mal à faire des différences. L’Equipe lui a octroyé la note de 3/10, et le commentaire suivant: « Son envie n’est pas en question, sa propension à bien faire les choses davantage. Le Parisien n’a pas eu beaucoup de ballons à négocier et il n’a pas su quoi en faire, bien serré par Dimarco. » Mais le natif de Bondy a été défendu par Claude Puel, qui fait toutefois un constat similaire à son égard: « J’ai trouvé (Randal) Kolo Muani pas trop mal. Il a vraiment quelque chose physiquement mais doit progresser techniquement et dans la justesse. » Luis Enrique doit sans doute partager cet avis…