Félix Lebrun, le gros avertissement

Félix Lebrun va en faire des cauchemars. Comme lors des derniers championnats d’Europe, le Français a été éliminé par Benedikt Duda ce mercredi au 1er tour du Masters, à Fukuoka. Et l’Allemand est en train de devenir sa bête noire n°1.

« Autant la dernière fois j’ai eu des hauts et des bas mais là j’ai fait mon match. Mais j’ai eu l’impression qu’il anticipait toutes mes trajectoires et c’était difficile pour moi de le surprendre », a confié le médaillé olympique après la rencontre sur RMC. Tête de série n°3 du tournoi, Félix Lebrun affrontait le joueur le moins bien classé de ce tournoi de fin de saison réservé à l’élite. Mais ce n’était pas un bon tirage pour lui de tomber sur cet Allemand (18e mondial), dont le style de jeu lui pose problème. « Son jeu met mes faiblesses en relief, j’ai l’impression qu’il aime ma façon de jouer », a ajouté Félix Lebrun auprès de L’Equipe.

Pour le n°1 tricolore, ce revers lui fait terminer la saison sur une mauvaise note. « Cette défaite, ça me saoule mais c’est comme ça, a-t-il réagi. C’est le ping, des fois on gagne et des fois on perd. Et là j’ai perdu. » 

Félix Lebrun, un nouveau statut à assumer

Cela n’enlève rien à toutes les belles performances réalisées cette saison (deux médailles de bronze aux JO de Paris, victoire au WTT Champions de Montpellier). Mais elle confirme que Félix Lebrun va devoir apprendre à gérer son nouveau statut, celui d’un n°4 mondial, à 18 ans seulement, star montante du tennis de table en France et même dans le monde.

« Son adversaire a bien joué, juge ainsi son coach Nathanaël Molin auprès de L’Equipe, mais encore une fois, c’est normal qu’il ne puisse pas être à son meilleur niveau dans cette période qui a été hors-norme, pour les deux frères : Félix avec un nouveau statut, une nouvelle vie, qu’il faut apprendre à assumer. La défaite de ce soir (ce midi en France) fait partie d’un contexte général qu’il va falloir analyser. Le circuit est très éprouvant, à nous de nous organiser pour arriver à surmonter des calendriers toujours plus denses. »