Paris toujours aussi magique, Monaco se rassure à domicile. A force de voir les ex-joueurs de Sasa Obradovic, remercié en début de semaine, enchaîner les contre-performances sur son parquet de la salle Gaston-Médecin, les supporters monégasques commençaient à se demander si leurs protégés avaient définitivement égaré la clé des victoires à la maison. Les « Roca Boys », en quête d’un succès en Principauté depuis le 18 octobre et la venue du Virtus Bologne (deux défaites depuis), leur ont prouvé le contraire ce jeudi en disposant aisément de l’ASVEL (103-92) dans un nouveau duel cent pour cent français cette saison (le deuxième) en Euroligue, dont se jouait la 11eme journée.
La rencontre avait pourtant mal commencé pour les champions de France, tombés sur un Théo Maledon tout de suite euphorique (10 des 14 premiers points de son équipe) qui permettait au mal classé de prendre le large. La réaction d’Elie Okobo et Donatas Motiejunas notamment allait toutefois remettre en selle les Monégasques, qui regagnaient les vestiaires avec deux points d’avance. Un superbe troisième quart-temps (37-24) marqué de l’empreinte d’un Mike James enfin sorti de sa boîte puis relayé par Okobo, assurément l’homme du match (27 points, 34 d’évaluation), allait toutefois avoir raison des dernières illusions de l’ASVEL, battue là pour la huitième fois par ces Monégasques qui attendent toujours de connaître leur entraîneur.
Ce Paris est magique !
Paris n’a pas ce problème. Sous la houlette de leur stratège en chef Thiago Splitter, ces Parisiens inarrêtables depuis et invaincus depuis le 17 octobre et un match (face au Bayern) qu’ils avaient laissé échapper dans les toutes dernières secondes ont poursuivi leur incroyable série, ce jeudi pour le compte de cette même 11eme journée en allant faire mordre la poussière sur son parquet (93-84) à l’Efes Istanbul, double champion d’Europe, dans une salle où il est pourtant très difficile de s’imposer. Sans aucun complexe, les bourreaux de Barcelone il y a quelques semaines se sont même offert le luxe de faire presque constamment la course en tête, l’excellent passage sur le terrain d’Elijah Bryant, champion de NBA avec Milwaukee en 2021, auteur de 11 points jeudi, permettant uniquement aux Turcs des Français Vincent Poirier (15 points) et Rodrigue Beaubois (13) de revenir à hauteur.
L’Efes a bien pris un point d’avance un peu plus tard, mais l’inévitable TJ Shorts, s’est attelé à très vite doucher les espoirs adverses. Déjà très en vue en début de match, l’époustouflant meneur américain a continué de mettre à mal ses adversaires, incapables de freiner l’ouragan adverse (21 points, 10 passes). L’ancien maître à jouer de Bonn est pour beaucoup dans cet enchaînement assez exceptionnel de son équipe. Jeudi, Shorts a encore été monstrueux, et on ne voit pas ce qui pourrait l’empêcher, lui et ses déroutants Parisiens, deuxièmes derrière Fenerbahçe, d’aligner une huitième victoire, jeudi prochain face au Virtus Bologne.