Une question de vie ou de mort. Nasser Al-Khelaïfi n’y est pas allé par quatre chemins au moment d’évoquer le futur stade que le PSG souhaite construire d’ici « trois-quatre ans ». « J’aime beaucoup le Parc des Princes. Tout le monde l’aime. Si je décidais avec mon cœur, on ne partirait pas. Mais aujourd’hui, avec la tête, je constate que tous les autres clubs européens ont des stades de 100, 90 ou 80.000 places. On en a besoin, sinon, on est morts ! On a besoin de partir », a-t-il ainsi lancé dans l’émission Rothen s’enflamme sur RMC.
« On est en France, mais on joue aussi en Europe. On dispute chaque année la Ligue des champions. Si on veut être au même niveau que les autres clubs en Europe, et sur le fair-play financier… On a besoin de notre stade. On n’a pas d’autres solutions », a-t-il poursuivi pour justifier sa position. Des propos qui n’ont pas convaincu Daniel Riolo.
« Ce qu’il dit est évidemment faux »
« Ce qu’il dit est évidemment faux, ce n’est pas une question de vie ou de mort, a-t-il asséné pour commencer. S’ils ont planté les droits télé, c’est leur faute à eux tous (les présidents des clubs français). Quand il parle de « vie ou de mort », il lui faut de l’entrée d’argent par la billetterie et par ce que peut apporter un grand stade. S’il s’est embrouillé avec la mairie de Paris, c’est lui. Il y avait un plan pour faire des travaux (au Parc), il existe encore. »
« Et surtout, surtout, surtout, il va se brouiller définitivement avec une base (de supporters du PSG). Quand tu te brouilles avec une base, pour aller reconstruire une autre base et viser 60 ou 70 000 personnes dans un stade, dans les matchs de C1…, a-t-il poursuivi. Comment tu vas remplir ton stade que tu vas aller construire à 20-30 bornes de Paris, où tu n’as pas encore le terrain, tu n’as pas encore les routes, tu n’as pas encore les transports pour y aller ? Si tu ne changes pas de politique, puisque tu as dit désormais que tu veux une politique profil bas. »
Et la position du PSG est d’autant moins entendable selon le polémiste de RMC qu’Anne Hidalgo devrait laisser sa place en 2026 après les élections municipales. «En 2026, lors des prochaines élections municipales, les portes peuvent s’ouvrir. Ça ne sert à rien d’aller mettre un pressing de malade, puisque a priori, Anne Hidalgo va passer la main », a-t-il expliqué.