Il est encore là. Earvin Ngapeth a participé à la victoire de Poitiers à Cannes (0-3), et le public azuréen n’a pas boudé son plaisir de voir à l’œuvre la superstar du volley français, de retour dans le championnat de France cette saison. Mais pour combien de temps ?
Ngapeth a signé jusqu’à la fin de saison avec Poitiers, mais il dispose d’un accord verbal avec son club pour partir en janvier en cas de belle offre. Car le double champion olympique a dû diviser son salaire par dix (!) selon L’Equipe pour rejoindre l’Alterna SPVB, et c’est ce genre de considérations, en plus de l’aspect sportif, qui pousse les internationaux français à s’envoler pour l’étranger, en majorité.
« L’argent est une grosse partie, a reconnu Ngapeth au micro de beIN Sports. Le championnat n’est pas assez structuré. Mais les structures viennent avec l’argent. Ce soir, on joue dans une salle magnifique. Mais parfois, ce n’est pas normal que, dans une ligue professionnelle, on joue dans des salles comme ça. Il y a un côté structurel qu’il faut augmenter, parce que le niveau est là. »
Ngapeth: « Qu’un jour, on rentre tous… »
« Chaque week-end, je suis choqué parce que je trouve que ça joue vraiment, avoue l’ancien joueur de Modène, de Kazan et d’Ankara. Dans le championnat turc, il y a quatre ou cinq grosse équipes, mais derrière, c’est beaucoup plus dense en France. Il y a vraiment quelque chose à faire dans ce championnat. Mais en premier, c’est le nerf de la guerre, l’argent. C’est dur pour la France pour rivaliser avec l’étranger. On espère, et on continue de rêver pour qu’un jour on rentre tous. »
Pour son avenir personnel, en revanche, Ngapeth reconnaît que tout est encore incertain. « On discute avec Poitiers pour essayer de trouver des solutions. Mais on discute aussi avec d’autres clubs. Il y a plein de choses qui peuvent se passer. Je n’ai pas encore pris ma décision. »