Pépites du tennis de table français, Alexis et Félix Lebrun ont vécu une année 2024 mémorable. Folle aventure et révélation auprès du grand public durant les Jeux olympiques de Paris 2024, une médaille de bronze en individuel pour le cadet, quelques mois plus tard, un titre de champion d’Europe pour l’aîné et l’apothéose en double fin novembre, avec un titre au WTT Finals de Fukuoka qui a offert aux deux frangins la place de numéro un au classement mondial. De quoi acquérir une notoriété à laquelle il a fallu répondre.
Car passer de l’anonymat à la célébrité n’est pas chose aisée. Pour rester concentrés sur ce qu’ils avaient à faire, les frères Lebrun ont rapidement été protégés, comme l’a raconté l’aîné, Alexis, dans une interview accordée à RMC. « On a commencé à parler de nous de plus en plus en vue des Jeux. On a senti la chose arriver. On s’est aussi très vite entourés pour se protéger de ça. Notre mère a pu arrêter de travailler, elle s’est mise à disposition pour aider et gérer tout le côté médias et sponsors. » Et Alexis Lebrun d’évoquer aussi le sélectionneur tricolore. « Nathanaël Molin aussi nous a beaucoup aidé. »
Pas toujours agréable d’être reconnu
Pour tenter de se créer une bulle de protection et apprendre comment se préserver face aux différentes pressions et sollicitations extérieures, les frères Lebrun n’ont rien laissé au hasard. « On a eu pas mal de discussions avec pas mal de gens. Ça nous a permis de le vivre assez simplement. Évidemment, après les Jeux, ça a encore explosé. On en a bien profité. On s’est aussi laissé kiffer ces moments-là. […] On a vraiment profité de ce moment, on a fait la fête (…). »
Mais Alexis Lebrun est resté lucide : « Je pense que personne n’aime se faire reconnaître dans la rue. C’est spécial et ça fait bizarre. Maintenant, on doit réfléchir un peu plus avant de faire certaines choses. On a quand même la chance de ne pas être trop connu non plus. Donc si on fait attention, qu’on s’habille un peu différemment et si on est seul, on se fait moins reconnaître. […] Ça ne reste que du bonheur et c’est assez simple à vivre. »