Juan Martin Del Potro et le tennis, c’est définitivement et officiellement terminé. L’immense Argentin vainqueur de l’US Open 2009 a tiré sa révérence dimanche soir à Buenos Aires, sur ses terres devant plus de 15 000 personnes (NDLR : 15 500 personnes étaient présentes dans les tribunes de l’Estadio Parque Roca), à l’issue d’un tout dernier match, disputé contre Novak Djokovic dans la cadre d’une exhibition intitulée « The Ultimate Challenge ». La « Tour de Tandil », son surnom depuis ses débuts en raison de son lieu de naissance et de son gabarit impressionnant (il mesure près de deux mètres), s’est incliné (en deux sets : 6-4, 7-5), mais cette défaite ainsi que le score resteront bien évidemment anecdotiques.
Seule comptait dimanche dans la capitale argentine cette ultime sortie de celui qui n’avait plus rejoué depuis février 2022 en raison de cette même blessure au genou droit qui l’a contraint à mettre un terme bien prématuré à sa carrière (« un cauchemar sans fin », à entendre l’intéressé), certes pas encore officiellement avant les adieux de dimanche à Buenos Aires.
Del Potro : « Même si je pleure, je vous promets que je pars heureux »
Des dieux marqués notamment par les larmes lâchées au filet dans les bras de Djokovic pour la 21eme confrontation entre les deux hommes ou les deux doubles mixtes disputés par l’ancien numéro 3 mondial aux côtés de Gisela Dulko puis de Gabriela Sabatini. Del Potro, auquel Roger Federer (« Tu es un joueur spécial et une personne spéciale. J’espère que tu célèbres ce moment. Tu ne devrais pas être triste. Nous devons tous aller de l’avant dans la vie. Le meilleur reste à venir pour toi ») a notamment rendu hommage dans une vidéo diffusée sur les écrans géants du stade après la rencontre au cours de la longue cérémonie programmée pour l’occasion pour le héros du jour, a ensuite embrassé le filet.
Et tenu un dernier discours, là aussi en pleurs, au même titre que… Djokovic. « Sachez que même si vous me voyez triste, je termine ma carrière de la meilleure façon dont j’ai jamais rêvé et je pars heureux ; même si je pleure, je vous promets que je pars heureux. Merci beaucoup pour toutes ces années, au revoir ! » Clap de fin pour Del Potro.