L’image a de quoi surprendre. Alors que les deux premiers du Vendée Globe, Charlie Dalin et Sébastien Simon, filent tout droit vers l’est en direction du cap Leeuwin, le troisième du classement prend une tout autre route.
Sur la cartographie disponible sur le site de la course, Yoann Richomme donnait même l’impression d’aller légèrement vers l’ouest, soit dans le mauvais sens, en plus de clairement mettre le cap au nord.
Un choix stratégique, que le skipper a expliqué via le compte Instagram de son équipe Paprec-Arkéa: « Je fais ma route optimale, qui consiste à faire du nord temporairement pour me placer devant la dépression afin de ne pas me retrouver dans sa partie la plus violente. »
Sur le Vendée Globe, « On va serrer les fesses pendant 48 heures »
Richomme a donc choisi de contourner ce gros grain qui se dresse sur la route de ses concurrents, et que les deux premiers ne vont pas pouvoir éviter. « En fait, il n’y a pas trop de solutions. La route s’arrête net. Il va juste falloir être très prudent et précautionneux avec le bateau. Laisser passer le plus gros de la tempête en espérant qu’on la traverse sans encombre et que tout se passe bien« , redoute Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) sur le site de la course.
« J’appréhende un peu, avoue le skipper des Sables d’Olonne. On va serrer les fesses pendant 48 heures. J’ai déjà pris 67 nœuds lors de The Ocean Race en 2023. Je sais que ce n’est pas agréable du tout mais il n’y a pas d’échappatoires. » C’est la dure loi des mers du Sud.