Guy Roux, la grosse engueulade avec un champion du monde

Lionel Charbonnier, Bernard Diomède et Stéphane Guivarc’h: ils étaient trois joueurs de l’AJ Auxerre parmi les 22 Bleus sacrés champions du monde, le 12 juillet 1998. Si le trio icaunais n’a guère pesé dans les débats, l’AJA n’en était pas moins le club le plus représenté en équipe de France, à égalité avec Monaco. Et la formation bourguignonne pouvait également se targuer d’avoir relancé la carrière de Laurent Blanc, lui faisant retrouver les sommets après avoir joué le maintien avec Nîmes et Saint-Etienne.

Un cinquième membre de France 98 aurait pu également lancer sa carrière à l’AJA. Alors qu’il évoluait à Meaux, où il venait d’être repositionné en charnière centrale après avoir essentiellement joué meneur de jeu ou même attaquant dans ses jeunes années, le natif de Marseille a en effet tapé dans l’œil de Guy Roux. Ce dernier entend néanmoins lui faire un essai et Laval, après avoir visionné une vidéo faite grâce à la vidéo d’un voisin, profitera finalement de l’aubaine. De quoi provoquer la colère de l’emblématique entraîneur bourguignon.

Guy Roux n’avait pas aimé

« Grâce à la vidéo, je pars finalement faire un essai à Laval. Après deux entraînements, ils me donnent deux jours pour me décider. Ils savent qu’Auxerre veut me voir. Je signe pour eux et j’appelle Guy Roux pour le prévenir, a ainsi raconté le champion du monde 98 dans les colonnes de So Foot. Il m’a engueulé : « On t’aurait pris ! » « Désolé M. Roux, mais il fallait me le dire avant… Et puis honnêtement, chez vous, je n’allais pas jouer, avec Prunier et Boli qui restent ! »

Auxerre n’est pas le seul cador de Ligue 1 à vouloir recruter celui qui allait ensuite faire les beaux jours de Strasbourg et surtout Chelsea. Il en fut de même du PSG. « Francis Borelli voulait préparer l’avenir. Il est venu manger un midi avec moi et m’avait demandé si je pouvais lui offrir un pantalon: « Bah non, je ne vais pas repartir en slip, président », a-t-il expliqué. Après ça, il m’appelle en pleine nuit: « J’ai un gros dilemme. Si tu ne réussis pas ici, je vais en prendre plein la gueule. On peut prendre Kombouaré à Toulon, et s’il se plante, c’est lui qui morflera. » »