Une biathlète française a-t-elle triché ?

Les biathlètes tricolores ont une nouvelle fois brillé à Hochfilzen, à l’occasion de la deuxième étape de la Coupe du monde. Avant le sacre de Lou Jeanmonnot sur la poursuite puis la deuxième place rageante du relais féminin, dimanche, Sophie Chauveau avait ouvert le bal en terminant deuxième du sprint, signant ainsi son meilleur résultat en carrière.

Dans le sillage de la biathlète du Grand-Bornand, les tricolores ont signé un joli tir groupé puisque Lou Jeanmonnot a terminé au pied du podium tandis que Justine Braisaz-Bouchet a suivi à la sixième place. Les autres Françaises engagées ont été oins en réussite à l’image de Julia Simon, seulement 17e. Jeanne Richard a fini encore plus loin, devant se contenter d’une 35e place malgré une seule erreur au tir. Tout du moins officiellement blanc.

La chaîne norvégienne NRK a en effet révélé que lors de son tir debout, Jeanne Richard a tiré six balles au lieu des cinq réglementaires. « A son troisième tir, elle a cru que c’était une mauvaise cartouche qui n’était pas partie », a expliqué Cyril Burdet, l’entraîneur de l’équipe de France féminine.

« Je n’ai jamais vu ça auparavant »

Informée de l’incident, l’IBU n’a pas jugé nécessaire de pénaliser la Française, croyant en sa bonne foi. Grâce aux images de la télévision, les commissaires ont estimé qu’il y avait effectivement eu un problème comme en témoigne le son « plus faible » de la carabine au moment du tir de la troisième balle.

Et l’IBU pouvait d’autant plus difficilement sanctionner la biathlète française que le règlement est très vague sur la question. « Je n’ai jamais vu ça auparavant, pour être honnête. Heureusement, nous disposons de nombreuses caméras capables de détecter de telles choses, mais il n’y en a pas partout, il est donc important d’avoir des règles claires », a confié à cet effet Daniel Boehm, l’ancien biathlète allemand aujourd’hui directeur sportif à l’IBU.