Michel Callot (57 ans) reste le patron du cyclisme en France. Le président sortant de la Fédération française de cyclisme a été réélu ce mardi en disposant très nettement de Teodoro Bartuccio. Lors de ce vote à scrutin ouvert, Callot a obtenu 69,55% des suffrages, contre seulement 30,45% pour son rival. Il s’agit de la deuxième fois que le natif de Bourg-en-Bresse, élu pour première fois en 2017, conserve ses fonctions à la tête de la FFC.
A la différence des deux élections précédentes, le vote de mardi était marqué par la possibilité offerte pour la première fois aux clubs de voter pour le président ainsi que les instances dirigeantes de l’instance aux côtés des représentants des comités régionaux et départementaux. Cela a donc donné lieu à cette victoire confortable de nouveau du président sortant, qui n’avait déjà laissé aucune chance à la concurrence lors des deux précédentes élections.
Guimard encore « battu »
Ainsi, c’est avec 97% des voix que Callot avait succédé il y a sept ans à David Lappartient, aujourd’hui président de l’UCI ainsi que du CNOSF et qui fait partie des principaux favoris à la succession de Thomas Bach pour la présidence du CIO. Quatre ans plus tard, en 2021, le Burgien avait obtenu le droit de se lancer dans un deuxième mandat en ne laissant de nouveau que des miettes (il avait récolté 93% des votes) à son opposant de l’époque : Cyrille Guimard. Mardi, c’est en écartant cette fois de sa route un adversaire soutenu parc ce même Guimard – mais aussi Marc Madiot – que Callot, qui briguait un troisième mandat, a été réélu. Comme le veut le règlement, il ne pourra pas se représenter en revanche lors de la prochaine élection.
Le bilan sportif de Callot a parlé
Le président sortant, également trésorier du CNOSF et membre du comité directeur de l’UCI, avait tablé sa campagne sur son bilan sportif, notamment lors des JO de Paris 2024 (avec neuf médailles pour le cyclisme français), mais également sur les « Super Mondiaux », programmés en Haute-Savoie en 2027. Bartuccio, président de l’association « Mon vélo est une vie » et du club amateur Paris cycliste olympique, avait quant à lui axé son programme sur la licence à un euro pour les dirigeants bénévoles au travers du slogan évocateur « la Fédé pour tous ». Il y a quelques jours, il avait demandé l’ouverture d’une enquête parlementaire contre Callot, l’accusant de mettre ses fonctions au service de sa candidature. Une tentative de dernière minute qui n’a pas empêché le président sortant de l’emporter, très nettement.