Absent des championnats du monde en petit bassin qui se sont déroulés la semaine dernière à Budapest, Léon Marchand n’en a pas moins accumulé les honneurs. Lors du gala de clôture, il a ainsi été sans surprise désigné Meilleur nageur de l’année par la Fédération internationale. Quelques jours plus tôt, il avait été désigné personnalité de l’année par les Français, tout du moins les plus jeunes, dans une enquête menée par 20minutes et Odexa.
Quatre fois médaillé d’or aux Jeux olympiques de Paris, Léon Marchand est entré dans une nouvelle dimension. Mais cette notoriété ne semble pas du goût de tout le monde. En témoigne la violente diatribe à son sujet de Booba. Les sacres du Toulousain lors des JO ( sur 200 et 400 m quatre nages, 200 m papillon et 200 m brasse) n’ont visiblement pas convaincu le rappeur de 48 ans.
« Un nageur qui s’appelle Marchand »
« On s’en bat les couilles de la natation, a ainsi lâché Booba dans un live avec le streamer PFUT sur Twitch. C’est comme le water-polo sinon. Il y a la pétanque ou pas ? Déjà c’est un nageur qui s’appelle Marchand. » Léon Marchand n’est pas la seule star du sport français à avoir subi les foudres de Booba puisque ce dernier a également lancé une pique à destination de Kylian Mbappé dans un morceau. « T’as pas le permis comme Kyky de Bondy », a-t-il déclamé.
Interrogé en marge des Mondiaux de Budapest, Bob Bowman, l’entraîneur de Léon Marchand, a d’ailleurs évoqué la nouvelle notoriété de son élève. « Avant Paris, je lui ai dit: ‘Tu sais, je vais prendre l’avion demain et je sais exactement comment ça va se passer pour toi, mais toi tu ne le sais pas encore. Je te souhaite de garder la tête sur les épaules, d’être patient et de ne pas te sentir trop frustré par toute cette attention, parce que ça fait beaucoup.’ Et ça a été le cas. Je pense pouvoir l’aider à gérer cela. Mais en fin de compte, il doit apprendre à intégrer ça dans sa vie maintenant, a-t-il confié auprès d’Eurosport. Et c’est difficile. C’est triste d’une certaine manière… Avant, c’était un peu la même chose avec Michael (Phelps). Quand on gravit les échelons, on ressent parfois un besoin d’intimité. Et lui ne l’aura plus, à moins d’être dans une maison quelque part. Quand il sort en France, tout le monde le connaît. C’est une chose merveilleuse, mais elle s’accompagne d’une responsabilité et il doit apprendra à la gérer.»